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Des journalistes israéliens "embedded" dans la bande de Gaza

Des journalistes israéliens "embedded" dans la bande de Gaza

"Un autre monde" à quelques encablures de leur pays: des journalistes israéliens "embedded" sont emmenés par leur armée dans la bande de Gaza pour couvrir la guerre livrée au Hamas, une démarche inhabituelle.

Lors de la dernière incursion terrestre israélienne, l'opération "Plomb durci" en 2008-2009, l'accès à l'enclave palestinienne avait été interdit aux médias étrangers, et très peu de journalistes israéliens avait été "embarqués" ("embedded") par l'armée.

Selon le spécialiste militaire de la deuxième chaîne de télévision, Roni Daniel, qui fait partie des journalistes embarqués, l'armée entend éviter une erreur faite lors d'une précédente opération, en 2006, quand n'avaient été montrés à la population que "des commandants derrière leur écran plasma".

"Moins d'un kilomètre d'Israël et nous voilà dans un autre monde", lance en ouverture de son reportage un journaliste vedette de la télévision israélienne, Alon Ben David, harnaché dans son gilet pare-balles.

Derrière lui, le paysage lunaire des ruines d'une mosquée à moitié ensevelie dans le sable et dont ne dépasse qu'un dôme de béton gris effondré, alors que les bombardements israéliens ont provoqué d'énormes dégâts à Gaza contrôlée par le Hamas et fait plus de 1.050 morts palestiniens en 20 jours de conflit.

Dans les décombres d'une maison palestinienne, où les soldats se sont installés, l'un d'eux mange du maïs en conserve: "Ne t'inquiète pas quand tu sortiras tu verras les quantités de nourritures qui t'attendent", lui dit un journaliste. "Si on sort d'ici", répond le militaire.

Mais pour un officier, qui relaie le message des autorités israéliennes depuis le début de la phase terrestre de l'offensive le 17 juillet, il n'y aura pas de retrait "tant qu'on n'en aura pas fini avec les tunnels".

Hantise des civils israéliens, notamment ceux qui vivent dans le sud près de la frontière de Gaza, ces souterrains sont utilisés par le Hamas et ses alliés pour mener des attaques au coeur d'Israël. Leur destruction est la mission prioritaire de l'armée.

43 soldats israéliens ont péri dans les combats dans et autour de Gaza, alors que 3 civils, deux Israéliens et un Thaïlandais, ont été tués par les tirs de roquettes palestiniennes en Israël.

Grands absents, les Palestiniens: "Il ne reste plus aucun habitant, que le bétail des fermes, que les soldats essayent parfois d'abreuver", écrit Amos Harel, le correspondant défense du journal Haaretz, le principal journal d'opposition au gouvernement de Benjamin Netanyahu, embarqué avec les troupes à Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza).

dar-ng/agr/tp

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