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Une visite des rebelles sud-soudanais en Ouganda tourne court

Une visite des rebelles sud-soudanais en Ouganda tourne court

Des émissaires des rebelles sud-soudanais, venus à Kampala demander au président Yoweri Museveni de retirer ses troupes de leur pays, sont repartis sans le rencontrer, faute d'avoir annoncé au préalable leur visite, ont annoncé mardi les deux parties.

Pour la rébellion dirigée par l'ancien vice-président Riek Machar, le retrait de l'armée ougandaise du Soudan du Sud, où elle combat aux côtés de l'armée loyale au président Salva Kiir, est une revendication-clé.

"Ils ne nous ont jamais dit quand ils arrivaient, ils ont juste débarqué", a expliqué à l'AFP le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Okello Oryem, précisant que la délégation rebelle était arrivée lundi à Kampala avant de repartir.

"Ce n'est pas de cette façon qu'on fait les choses ici, c'est une visite d'une délégation étrangère, ils doivent communiquer", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas nous qui sommes ennuyés", a ajouté M. Oryem, "c'est leur intérêt de nous parler, pas le nôtre".

Un porte-parole du camp rebelle a confirmé que la délégation était repartie en Ethiopie, où se tiennent les négociations de paix sud-soudanaises, actuellement suspendues, sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation est-africaine.

"Il y a eu un cafouillage du point de vue de la communication, ce n'est pas la fin de tout", a déclaré Mabior Garang à l'AFP, assurant ne pas considérer cet épisode comme une rebuffade.

Les rebelles estiment que la présence de troupes ougandaises aux côtés de l'armée gouvernementale sud-soudanaise remet en cause la crédibilité de l'Igad - dont l'Ouganda est membre - comme médiateur.

Kampala a jusqu'ici exclu de retirer ses troupes du Soudan du Sud, pays créé en 2011 et plongé dans la guerre depuis décembre 2013.

Les rebelles ont lancé dimanche sur la localité de Nasir, leur ancien QG dont s'est emparé le camp gouvernemental début mai, leur plus importante offensive depuis la signature le 9 mai par les belligérants d'un cessez-le-feu, jamais pleinement respecté.

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