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Kerry rencontre les dirigeants égyptiens pour négocier un cessez-le-feu à Gaza

Kerry rencontre les dirigeants égyptiens pour négocier un cessez-le-feu à Gaza

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a de nouveau appelé mardi le Hamas palestinien à accepter la proposition égyptienne de cessez-le-feu après deux semaines de conflit à Gaza où une vaste offensive israélienne a tué plus de 600 Palestiniens.

M. Kerry s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, dont le gouvernement a dévoilé la semaine dernière une proposition de cessez-le-feu acceptée par Israël mais rejetée par le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

Le mouvement palestinien avait conditionné son accord à une levée du blocus israélien imposé depuis 2006 contre la bande de Gaza, à l'ouverture de la frontière avec l'Egypte et à la libération de dizaines de détenus.

Mardi, M. Kerry a réitéré son soutien à l'initiative égyptienne, la considérant comme "un cadre de travail" pour parvenir à un arrêt des violences qui ont également fait 29 morts côté israélien, dont 27 soldats.

"Nous avons encore du travail, mais il est clair pour toutes les parties que j'ai rencontrées qu'il existe un cadre de travail pour mettre fin aux violences: l'initiative égyptienne", a affirmé M. Kerry lors d'une conférence de presse au Caire.

L'Egypte, voisine de l'Etat hébreu et de l'enclave palestinienne sous blocus, a longtemps été le médiateur traditionnel dans les conflits entre Israël et le Hamas. Mais des responsables américains qui voyageaient avec M. Kerry ont estimé que pour ce conflit, le cinquième entre le Hamas et Israël en moins d'une décennie, la tâche serait plus compliquée.

Les autorités égyptiennes semblent moins enclines à soutenir le Hamas, récemment interdit en Egypte et considéré comme un allié des Frères musulmans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée il y a un an.

M. Kerry a une nouvelle fois fait porter au Hamas la responsabilité du déclenchement du conflit par ses tirs de roquettes, estimant qu'"Israël a répondu comme n'importe quel pays est en droit de le faire quand il est attaqué".

M. Kerry a ensuite exhorté le mouvement islamiste d'accepter le cessez-le-feu égyptien, un "choix fondamental" selon lui.

Un haut responsable israélien a indiqué mardi que son gouvernement refuserait les demandes "inacceptables" du Hamas et ne mettrait fin à son offensive militaire qu'une fois tous les tunnels utilisés par le Hamas détruits.

Les autorités égyptiennes ont refusé tout amendement à leur plan prévoyant un cessez-le-feu avant l'ouverture de négociations indirectes. Des responsables américains qui accompagnaient M. Kerry ont cependant indiqué qu'il n'était pas exclu de modifier la proposition égyptienne pour lui rallier le Hamas.

"Si nous pouvions amener les deux parties à accepter un cessez-le-feu immédiat, sans trop de conditions, nous le ferions dans la minute", a indiqué à l'AFP un responsable de la délégation de M. Kerry. "Mais cela nécessitera des discussions avec les deux parties (...)avant de voir à quoi ressemblera un cessez-le-feu efficace".

Tôt mardi, M. Kerry a rencontré le chef des renseignements de l'Autorité palestinienne Majid Faraj avant de s'entretenir avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi qui a dénoncé le "massacre" des Palestiniens et appelé à un arrêt des violences "le plus tôt possible".

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