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Crash du MH17: la Russie va faire pression sur les rebelles pour aider l'enquête (Poutine)

Crash du MH17: la Russie va faire pression sur les rebelles pour aider l'enquête (Poutine)

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi que Moscou ferait son possible, y compris user de son influence auprès des séparatistes, pour aider l'enquête sur le crash du Boeing malaisien en Ukraine, appelant Kiev de son côté à cesser tout combat.

"La Russie fera tout ce qui est en son pouvoir pour une enquête complète, impliquant toutes les parties, en profondeur et transparente", a déclaré M. Poutine, cité par les agences russes lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe.

"On nous appelle à faire pression sur la rébellion. Nous ferons bien sûr tout ce qui est en notre pouvoir, je le répète, mais cela ne suffira pas", a-t-il ajouté.

Le président russe a cité une attaque de blindés des forces ukrainiennes contre Donetsk, chef lieu de la région industrielle du Donbass où sont retranchés les rebelles. "Il faut enfin appeler les autorités ukrainiennes à respecter les normes élémentaires de décence et appliquer un cessez-le-feu, ne serait-ce que le temps de l'enquête", a-t-il plaidé.

Le président ukrainien Petro Porochenko a demandé lundi à ses forces d'interrompre leurs opérations dans un rayon de 40 kilomètres autour du site du crash du vol MH17, zone qui ne comprend pas Donetsk.

Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères s'est de son côté dit "convaincu que la fin des actions militaires dans la zone du crash, comme dans l'ensemble de l'Est de l'Ukraine, constituerait une garantie qu'une telle tragédie ne se reproduise pas".

Vladimir Poutine a en outre prévenu que Moscou régirait "proportionnellement au rapprochement des infrastructures de l'Otan" des frontières russes.

"Nous voyons bien ce qu'il se passe. Les forces de l'Otan dans les pays d'Europe de l'Est se renforcent ostensiblement, y compris dans les eaux de la mer Noire et de la mer Baltique", a-t-il expliqué.

"Il est indispensable d'appliquer totalement et dans les délais annoncés les mesures prévues pour renforcer la capacité de défense du pays, y compris en Crimée, à Sébastopol", a ajouté le chef de l'État russe.

L'homme fort du Kremlin s'en est une nouvelle fois pris aux Occidentaux, accusé d'encourager les "révolutions de couleurs" comme en Géorgie en 2003 et en Ukraine en 2004 "ou pour appeler les choses par leur nom : des coups d'État provoqués et financés de l'extérieur".

Au moment où entrent en vigueur en Russie de nouvelles lois réprimant durement l'organisation de manifestations non autorisées ou que des ONG y sont enregistrées comme "agents de l'étranger", il a assuré qu'un scénario similaire à celui qui avait conduit à un changement de pouvoir en Ukraine ne passerait pas en Russie contrairement à ce qui se passe dans les "pays faibles".

Il s'est cependant défendu de vouloir "serrer les boulons" dans la société russe.

Pour le politologue Alexeï Makarkine, Vladimir Poutine cherche un équilibre "entre l'Occident d'un côté et les représentants des services de sécurité et l'opinion publique russe de l'autre".

"Ses marges de manoeuvre se sont réduites après le crash du Boeing et cela se ressent dans ses déclarations" mardi, a ajouté l'expert.

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