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Combats acharnés entre régime et rebelles dans l'est de Damas (ONG)

Combats acharnés entre régime et rebelles dans l'est de Damas (ONG)

Les combats "les plus violents depuis des mois" opposaient mardi le régime syrien et les rebelles à la périphérie du quartier stratégique de Jobar dans l'est de Damas, où les insurgés avaient avancé il y a une semaine.

Jobar est contrôlé par les rebelles, hormis quelques zones périphériques qui donnent accès au centre de la capitale et où l'armée est présente. Le 15 juillet, les rebelles sont parvenus à prendre le contrôle d'un barrage militaire et ses environs à la périphérie, entrainant ainsi une contre-offensive de l'armée.

"Depuis à l'aube, l'entrée de Jobar est le théâtre des combats les plus violents depuis des mois, accompagnés par un bombardement aérien et des tirs intenses d'artillerie", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Un civil a été tué par les obus tirés par les insurgés selon l'OSDH tandis que l'agence officielle Sana a fait état de 18 civils blessés.

Un correspondant de l'AFP dans la zone a entendu, depuis la nuit dernière, d'énormes explosions qui se poursuivaient mardi en début d'après-midi.

L'armée de l'air a mené au moins neuf frappes aériennes contre le quartier et selon Rami Abdel Rahmane, l'armée, déjà appuyée par des miliciens pro-régime, "a envoyé des renforts dans la zone" pour reprendre le poste militaire.

Si les rebelles avançaient au-delà de ce poste, ils accèderaient à la place des Abbassides, l'une des principales de Damas, et menaceraient directement le régime dans son fief, ce qui explique l'intensité de la bataille, selon M. Abdel Rahmane.

L'armée a ainsi "déployé des chars dans les zones autour de la place des Abbassides".

Jobar est également stratégique car ce quartier est le prolongement de la Ghouta orientale, une région arboricole à l'est de Damas qui est un des principaux bastions de la rébellion cherchant à renverser le régime depuis trois ans. En dépit de plusieurs tentatives, l'armée, appuyée par la milice chiite du Hezbollah, n'a jamais réussi à la déloger.

Par ailleurs, à l'est et au nord-est de la capitale, les avions ont bombardé les zones contrôlées par les rebelles d'Erbine et de Hammouriyé, tuant un homme et un enfant, selon l'OSDH.

La Ghouta orientale, utilisée comme une base arrière par les rebelles, est assiégée par l'armée depuis plus d'un an, et a été le théâtre en août d'une attaque chimique ayant fait des centaines de morts.

Ces dernières semaines, les rebelles ont également eu à combattre les jihadistes de l'État islamique dans le sud de Damas, après les avoir chassés de quatre villes de la Ghouta orientale, selon l'OSDH.

kam-ser-ram/sk/hj

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