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Cinq migrants accusés d'avoir assassiné leurs compagnons de voyage arrêtés en Italie

Cinq migrants accusés d'avoir assassiné leurs compagnons de voyage arrêtés en Italie

Cinq migrants ont été arrêtés mardi par la police de Messine (Sicile), accusés d'avoir assassiné leurs compagnons de voyage vers l'Europe, après la découverte d'une trentaine de cadavres dans un bateau par les secouristes maltais et italiens, ont annoncé les médias.

Le 19 juillet dernier, 561 réfugiés avaient été repérés dans le canal de Sicile par un pétrolier battant pavillon danois, croisant à environ 80 milles (148 km) au large de Lampedusa, île italienne située entre la Tunisie et la Sicile.

Une trentaine de cadavres avaient été récupérés par la Marine militaire maltaise, mais les enquêteurs avaient évalué à plus de 140 le nombre de morts, selon les témoignages des survivants.

Ceux-ci ont raconté aux enquêteurs italiens des scènes d'horreur à bord de leur embarcation.

Selon les témoignages, des dizaines de migrants auraient été enfermés dans la cale du navire où le manque d'air, la chaleur et l'émanation de gaz provenant des moteurs, les auraient conduit à forcer les portes et à se précipiter sur le pont. Une fois à l'extérieur, les assassins présumés auraient commencé à en poignarder certains et à jeter à l'eau d'autres.

Ils auraient agi par peur que l'embarcation coule, et après des rixes sur le pont entre deux factions, ceux voulant continuer leur périple malgré les mauvaises conditions météo et ceux désirant rebrousser chemin.

Ces cinq migrants arrêtés sont un Syrien de 21 ans, deux Marocains de 21 et 25 ans, un Palestinien de 25 ans et un Saoudien de 32 ans.

Trois d'entre eux, qui avaient déjà leurs billets de bus pour Milan (nord) en poche, ont tenté de s'échapper, selon les médias italiens.

Les passeurs, qui n'auraient rien entrepris pour arrêter le massacre, avaient, eux, été arrêtés lundi par la police: il s'agit de trois Tunisiens d'une trentaine d'années.

Selon le chef des policiers de Messine, parmi les 700 migrants à bord, une cinquantaine auraient été passés par dessus bord et une soixantaine poignardés puis jetés à la mer.

Les arrivées d'embarcations de migrants ont fortement augmenté ces dernières semaines en raison des conditions météorologiques estivales favorables et de l'absence de contrôle des flux migratoires depuis la Libye.

Près de 80.000 auraient déjà accosté en Italie cette année et leur nombre devrait largement dépasser cette année le record de 63.000 établi en 2011 au plus fort du "Printemps arabe".

lrb/gg

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