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Cambodge: discussions au sommet mardi pour sortir de l'impasse politique

Cambodge: discussions au sommet mardi pour sortir de l'impasse politique

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen et le chef de l'opposition Sam Rainsy vont se rencontrer mardi pour tenter de trouver une issue à la crise politique qui dure depuis un an, selon leurs partis.

Les deux rivaux, qui n'ont pas eu de discussions en face à face depuis septembre, vont essayer de "trouver une solution politique pour apaiser les tensions", selon un communiqué commun du Parti du peuple cambodgien (CPP) au pouvoir et du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), principale formation d'opposition.

La crise avait commencé après les législatives du 28 juillet 2013. Selon les résultats officiels, le CPP, malgré son plus mauvais score depuis 1998, avait remporté ce scrutin avec 68 sièges contre 55 au CNRP.

Mais l'opposition avait revendiqué la victoire, dénonçant des fraudes massives, et ses députés boycottent depuis l'Assemblée nationale.

La rencontre entre Hun Sen et Sam Rainsy va intervenir alors que huit membres du CNRP, dont sept élus députés l'an dernier, ont été arrêtés et inculpés pour insurrection après une manifestation la semaine dernière qui avait dégénéré en affrontements, faisant des dizaines de blessés.

Ces événements ont poussé Rainsy à écourter un voyage en France et à rentrer samedi à Phnom Penh, où il a été accueilli par des milliers de partisans.

Selon des experts, la répression accrue contre l'opposition pourrait être une tentative du parti au pouvoir de forcer le CNRP à arrêter son boycott du Parlement.

"Peut-être que (Hun Sen et Rainsy) ont désormais la volonté" de résoudre la crise, a commenté lundi l'analyste indépendante Chea Vannath, espérant "une percée".

L'opposition réclame en particulier une réforme de la Commission électorale qu'elle accuse d'être favorable au pouvoir et de nouvelles élections avant la date de février 2018 proposée par Hun Sen.

Ce dernier, au pouvoir depuis 1985, est de plus en plus critiqué en raison de la répression ces derniers mois de mouvements de rue, de l'opposition mais aussi d'ouvriers du secteur textile - crucial pour l'économie du pays -, qui réclament de meilleurs salaires.

suy-abd/abk

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