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Tour de France - 15e étape: un peloton impitoyable

Tour de France - 15e étape: un peloton impitoyable

Le peloton, impitoyable, a rattrapé l'échappée dans les 50 derniers mètres de la 15e étape du Tour de France, dimanche, à Nîmes, où le Norvégien Alexander Kristoff a enlevé au sprint son deuxième succès depuis le départ.

Le Néo-Zélandais Jack Bauer et le champion de Suisse Martin Elmiger ont été rejoints in extremis après avoir passé plus de 220 kilomètres en tête. Dans le groupe, le maillot jaune, l'Italien Vincenzo Nibali, a franchi la ligne avec tous les autres candidats au podium à la veille de la seconde journée de repos.

Devant les arènes antiques, Kristoff s'est imposé nettement à l'Australien Heinrich Haussler et au Slovaque Peter Sagan, le propriétaire du maillot vert présent dans le top 5 pour la neuvième fois de ce Tour 2014. Mais le Slovaque, qui a pris des risques dans le sprint, n'a toujours pas gagné.

"J'étais derrière Kittel et Greipel était juste devant... mais ils n'ont pas sprinté, je ne sais pas pourquoi !", a regretté Sagan. "Ensuite j'ai voulu attaquer, mais il était trop tard".

Kristoff, déjà vainqueur jeudi à Saint-Etienne, a remporté la deuxième victoire d'étape de sa carrière dans le Tour. Pour le solide Norvégien de 27 ans, lauréat de Milan-Sanremo en mars dernier, l'année 2014 est celle de tous les succès.

"C'est ma meilleure saison depuis que je fais du vélo", a-t-il reconnu avant d'expliquer dans un accès d'humilité: "Je ne pense pas être le sprinteur le plus rapide. D'habitude, Greipel et Kittel me battent sur ce genre d'étape. Je pense qu'ils ont accusé la fatigue."

Toujours est-il que Kristoff est revenu à une victoire de Kittel, le vainqueur des trois premiers sprints massifs. Mais il ne reste que deux sprints envisageables avant la fin de cette 101e édition, vendredi à Bergerac et dimanche sur les Champs-Elysées.

"Si je gagne à Paris, mon Tour sera parfait", a souri le Norvégien après en avoir fini avec cette longue étape de 222 kilomètres, rejoignant la plaine du Languedoc au sortir des Alpes.

Dans les équipes des candidats au podium, le mot d'ordre tenait en un seul mot: danger. A cause du vent soufflant souvent fort dans la région. Mais, cette fois, la pluie s'est invitée au programme du jour, sous la forme d'orages qui ont noyé la chaussée avant le passage de la course.

Elmiger et Bauer, partis dès le premier kilomètre, ont perdu l'essentiel de leur avantage quand le peloton a brutalement accéléré à 60 kilomètres de l'arrivée, sous l'impulsion des équipes AG2R La Mondiale (Bardet, Péraud) et surtout BMC (Van Garderen).

Nibali a réagi immédiatement. "Il y avait vent de côté et je suis remonté tout de suite, il vaut mieux faire l'effort au début", a expliqué ensuite le champion d'Italie. Ses équipiers ont repris ensuite la tête du groupe qui a laissé le duo de tête poursuivre l'échappée avec une avance atteignant encore deux minutes à 30 kilomètres de l'arrivée.

Sur la route détrempée, en partie inondée sur les côtés dans les 25 derniers kilomètres, le peloton a pris ses précautions pour éviter les chutes. Avant que les équipes Giant (pour Kittel) et surtout Lotto (pour Greipel) travaillent pour tenter de provoquer la jonction.

Avantagé par les nombreux rond-points du final, le duo a résisté admirablement sur un peloton qui s'est désorganisé, à l'exemple des coureurs d'Omega Pharma (Bakelants, T. Martin) tentant des contre-attaques solitaires.

Elmiger, présent pour la troisième fois dans une échappée depuis le départ du Yorskhire, et Bauer, qui aurait tant aimé devenir le premier Néo-Zélandais vainqueur d'une étape du Tour, sont passés sous la flamme rouge du dernier kilomètre avec 13 secondes d'avance.

"Dans le final, j'étais presque sûr que nous allions réussir. Mais ensuite, aucun de nous deux n'a vraiment voulu rouler à bloc", a regretté le champion de Suisse qui a lancé le sprint de loin, aux 400 mètres, dans une tentative désespérée.

Son compagnon du jour, un grand (1,91 m) gaillard de 29 ans homonyme du héros de la série télévisée "24 heures chrono", a pris le dessus. Pour voir son rêve s'évanouir à l'approche de la ligne qu'il a franchie en dixième position. Avant de rejoindre, en pleurs, le bus de son équipe alors que le soleil revenait dans le ciel gardois.

Kristoff, tout heureux du dénouement, l'a reconnu: "C'était vraiment très juste !"

jm/bvo

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