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Des affrontements entre le Hamas et Israël, le bilan à Gaza toujours plus lourd

Des affrontements entre le Hamas et Israël, le bilan à Gaza toujours plus lourd

Des affrontements entre Israël et le Hamas avaient lieu samedi au douzième jour de l'offensive israélienne sur Gaza qui a tué plus de 330 Palestiniens, tandis que la communauté internationale s'efforçait d'arracher un cessez-le-feu.

L'armée a indiqué avoir repoussé un groupe armé palestinien s'étant infiltré dans le sud d'Israël via un tunnel provenant du centre de la bande de Gaza. Un combattant a été tué et deux soldats blessés dans les échanges de tirs.

Un incident similaire avait eu lieu jeudi, quelques heures avant le début de l'opération terrestre dont l'une des priorités est de détruire le réseau de souterrains du mouvement islamiste Hamas, dont certains débouchent en Israël.

La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a fait état de "combats féroces (...) derrière les lignes ennemies" en territoire israélien, près de Gaza, région enclavée entre Israël, l'Egypte et le mer Méditerranée.

A Gaza, au moins 37 Palestiniens ont péri samedi, portant à 333 morts et près de 2.400 blessés le bilan depuis le début des bombardements israéliens le 8 juillet. Selon l'ONU, les civils représentent plus des trois-quarts des victimes.

Quatre Palestiniens d'une même famille, dont deux enfants, ont ainsi été tués samedi dans une frappe aérienne israélienne sur le nord de la bande de Gaza, selon les secours.

Un Bédouin israélien a par ailleurs été tué par une roquette tirée de Gaza, près de Dimona, au sud d'Israël où se trouve un centre nucléaire. Un autre civil et un soldat, touché par un tir ami, ont été tués depuis le 8 juillet et le début de la campagne militaire israélienne destinée à faire cesser les tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne, sous blocus depuis des années.

Près de 90 roquettes palestiniennes ont touché Israël depuis jeudi.

Les troupes israéliennes ont elles attaqué "240 sites d'activité terroriste" dont 10 tunnels et 22 accès. L'armée a aussi dit avoir abattu un âne bardé d'explosifs à Rafah (sud).

Israël a annoncé étendre ses opérations terrestres, notamment sur les souterrains, ceux-ci ne pouvant être atteints par les frappes aériennes. Le chef-d'état major, Benny Ganz a estimé "qu'il y aura des moments difficiles" mais que "le Hamas et d'autres organisations terroristes ont été frappés fort, douloureusement et largement".

Selon un porte-parole militaire, les forces israéliennes, avec l'infanterie et les chars, restaient encore dans "les périphéries" des centres urbains, près de la frontière avec Israël.

"Cela nous donne l'avantage de pouvoir nous occuper des tunnels tout en limitant les points de frictions", a expliqué Peter Lerner, disant que "sous la bande de Gaza, il y a un Gaza souterrain".

L'armée a demandé aux habitants d'Al-Boureij et Al-Maghazi (centre), Tourkman (nord), Al-Jadida et Chajaya (quartiers de la ville de Gaza) d'évacuer leurs domiciles de la petite bande de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes.

L'ONU a pour sa part indiqué avoir pris en charge plus de 50.000 déplacés et craindre que des "opérations militaires plus intensives poussent encore à la hausse ce nombre".

Sur le plan diplomatique, aucune avancée pour faire cesser les combats n'a été constatée malgré des pourparlers sous l'égide de l'Egypte et après l'échec d'une initiative de trêve rejetée par le Hamas.

Néanmoins, les diplomates s'activaient encore, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon prévoyant un déplacement dans la région à compter de samedi.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, était attendu samedi en Jordanie, puis en Israël dans la foulée de pourparlers en Egypte où il a rencontré notamment le président palestinien Mahmoud Abbas.

Dénonçant un "bilan humain extrêmement lourd", M. Fabius a jugé qu'un "cessez-le-feu (était) urgent et impérieux".

Le président américain Barack Obama s'est lui inquiété vendredi, dans une conversation avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, des "risques d'une escalade".

Les Gazaouis continuaient eux de crier leur désespoir, leur peur et leur colère contre Israël, accusé d'avoir réduit en poussière des centaines de maisons et d'immeubles.

"Quoi qu'il bombarde ça ne change rien ! C'est un acte criminel ! Ce sont des civils ici, ils n'ont pas bombardé de militaires mais quatre étages de civils. C'est le terrorisme d'Etat israélien", s'emportait Adnan Hachem, devant les décombres de son immeuble.

Malgré les destructions, M. Netanyahu a souligné ne pas pouvoir garantir le succès de l'opération militaire, la quatrième depuis qu'Israël s'est retiré unilatéralement de Gaza en 2005.

Cette spirale de violences a été déclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois juifs ont été inculpés.

bur-alf/agr/cco

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