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Kenya: au moins deux tués dans l'attaque d'un bus sur la côte

Kenya: au moins deux tués dans l'attaque d'un bus sur la côte

Au moins deux personnes ont été tuées dans une attaque d'hommes armés contre un bus vendredi soir sur la côte touristique du Kenya, frappée depuis plus d'un mois par des raids meurtriers, a annoncé la police.

"Deux personnes ont été tuées", dont un policier, lors de cette attaque survenue près du village de Witu, dans la région proche de l'archipel touristique de Lamu (sud-est), a déclaré à l'AFP une source policière locale.

"Il y a un officier de police parmi les tués. Plusieurs autres personnes sont blessées", a-t-elle indiqué.

L'attaque a fait "six victimes", a affirmé de son côté la Croix-Rouge kényane, qui n'a pas précisé s'il s'agissait de morts ou de blessés.

Les autorités n'avaient communiqué dans la soirée aucun bilan officiel.

Selon la source policière locale, un groupe d'hommes armés a mitraillé le bus qui faisait route vers Lamu et une voiture de policiers arrivés sur les lieux pour stopper le raid. Un autre véhicule a aussi été atteint.

Les forces de sécurité ont lancé une opération pour retrouver plusieurs personnes portées disparues après l'attaque, a-t-on appris de source proche du dossier.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir si elles avaient été enlevées et emmenées dans la forêt proche, ou si elles avaient fui dans la panique provoquée par l'assaut.

Les hommes armés qui ont perpétré récemment des attaques dans la zone sont soupçonnés par les autorités de se cacher dans cette forêt.

La côte proche de l'archipel de Lamu a été frappée depuis la mi-juin par une série de raids qui ont fait au moins 87 morts, selon le bilan établi par la Croix-Rouge avant les dernières violences.

Les insurgés islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué la plupart de ces opérations, lancées en représailles à l'intervention de l'armée kényane en Somalie dans le cadre de la force africaine Amisom.

Mais le gouvernement a accusé des réseaux politico-criminels locaux, mettant en cause au premier chef - sans la nommer - l'opposition.

Ces attaques ont attisé les divisions sur la côte, une région où islam radical, tensions ethniques et querelles foncières forment un cocktail explosif.

Elles ont aussi crispé le climat politique, plus d'un an après la présidentielle de 2013 remportée par Uhuru Kenyatta contre le chef de l'opposition Raila Odinga.

Ces violences ont aussi durement atteint le tourisme kényan, important secteur économique, et poussé des pays étrangers à renforcer leurs avertissements aux voyageurs.

Le Foreign Office a ainsi déconseillé la semaine dernière aux Britanniques de se rendre sur l'archipel de Lamu.

str-tmo/cgu

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