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Avion malaisien: le Conseil de sécurité demande une enquête internationale

Avion malaisien: le Conseil de sécurité demande une enquête internationale

Les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU réunis en urgence ont réclamé vendredi une enquête internationale sur le crash d'un avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, les Occidentaux mettant en cause les séparatistes prorusses et Moscou dans cette tragédie.

Avant d'entamer leur réunion, les ambassadeurs des 15 pays membres ont observé une minute de silence en hommage aux victimes.

Dans une déclaration unanime, les 15 pays ont demandé une "enquête internationale complète, minutieuse et indépendante". Ils ont réclamé "un accès immédiat à l'endroit du crash pour les enquêteurs afin de déterminer les raisons de cet incident".

Le Conseil souhaite que l'enquête se déroule "selon les règles de l'aviation civile internationale et en vue de faire rendre des comptes de manière appropriée" aux responsables.

L'ambassadrice américaine, Samantha Power, a d'emblée mis les séparatistes et leurs soutiens russes sur la sellette, affirmant que l'avion malaisien avait été "probablement abattu par un missile sol-air" Bouk de type SA-11 tiré d'une "zone tenue par les séparatistes" prorusses.

"Etant donné la complexité du système SA-11, il est improbable que les séparatistes puissent s'en servir de manière efficace sans personnel qualifié." Donc, a ajouté Mme Power, "on ne peut pas exclure la possibilité d'une aide technique de la part de personnels russes".

Si ce sont bien les séparatistes qui ont tiré le missile, a poursuivi Mme Power, "eux-mêmes et ceux qui les soutiennent auraient de bonnes raisons de dissimuler les preuves de leur crime".

Elle a donc demandé à Moscou de faire pression sur les séparatistes afin qu'un cessez-le-feu soit instauré pour "faciliter l'accès au site" du crash.

L'ambassadeur britannique, Mark Lyall Grant, a lui aussi "demandé à la Russie de bien réfléchir à la situation qu'elle a créée" en soutenant et armant les séparatistes. Moscou doit "cesser de soutenir les groupes armés séparatistes et de déstabiliser son voisin", a-t-il affirmé.

"La présence de combattants armés bénéficiant de soutiens extérieurs contribue à la dégradation sécuritaire en Ukraine", a souligné son homologue français, Gérard Araud. "La Russie ne peut pas continuer à armer les rebelles tout en appelant au dialogue, deux politiques contradictoires".

En réponse, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a lui aussi souhaité une "commission internationale" d'enquête. Mais il a répété l'appel de Moscou aux autorités ukrainiennes pour qu'elles cessent leur offensive dans l'est de l'Ukraine et affirmé que Kiev aurait dû fermer son espace aérien aux avions de ligne.

"Pourquoi le contrôle aérien ukrainien a-t-il envoyé un avion de ligne dans une zone d'affrontements militaires?" a-t-il demandé.

Les ambassadeurs de plusieurs pays dont sont originaires les victimes du crash, dont la Malaisie et les Pays-Bas, avaient été autorisés à participer à la réunion du Conseil.

A l'ouverture de la réunion, le secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a évoqué "des informations crédibles" sur l'utilisation d'un missile sol-air pour abattre l'avion.

Il a annoncé qu'il se rendrait "dans les prochains jours" à Kiev et à Moscou afin de proposer "les bons offices" de l'ONU et que le secrétaire général Ban Ki-moon allait contacter samedi le président ukrainien Petro Porochenko.

avz/ico

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