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Wall Street finit sur une chute, plombée par le crash aérien en Ukraine

Wall Street finit sur une chute, plombée par le crash aérien en Ukraine

Wall Street a dégringolé jeudi, plombée par l'annonce du crash d'un avion de ligne dans l'Est ukrainien, qui pourrait avoir été abattu, les investisseurs craignant les conséquences sur l'économie mondiale d'une nette escalade des tensions dans cette région en crise.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones, qui avait fini à des records la veille, a plongé de 0,94% soit 161,39 points à 16.976,81 points et le Nasdaq de 1,41% ou 62,52 points à 4.363,45 points.

L'indice élargi S&P 500 a glissé lui de 1,18% ou 23,45 points à 1.958,12 points.

Les Bourses européennes avaient elles aussi été touchées de plein fouet plus tôt par ces incertitudes et terminé en forte baisse: la place parisienne a reculé de 1,21%, à Francfort l'indice Dax a chuté de 1,07% et la Bourse de Londres a lâché 0,68%.

Signe de la nervosité sur le marché, l'indice VIX, dit "indice de la peur", a explosé et s'est envolé de 32,73%, retrouvant des niveaux plus vus depuis la mi-avril.

Le marché, plutôt hésitant en début d'échanges, s'est brusquement retourné quand les investisseurs ont appris qu'un avion de ligne malaisien parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur s'était écrasé dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

Le long-courrier Boeing 777, opéré par Malaysia Airlines, transportait 295 personnes. Il aurait pu être abattu, selon le président ukrainien Petro Porochenko qui a évoqué "un acte terroriste".

Des journalistes de l'AFP arrivés sur les lieux du drame n'ont vu aucun signe de survivants.

Cette zone est au coeur des affrontements entre le gouvernement de Kiev et les insurgés pro-russes depuis plusieurs mois.

Alors que le marché se situait la veille encore à des records, "toutes les bonnes nouvelles que nous avons eues ont été neutralisées: il n'y a que la tragédie ukrainienne qui a compté", a noté Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

"C'est franchement une très mauvaise nouvelle", a renchéri Gregori Volokhine de Meeschaert Financial services. "Cela remet en cause la sécurité des routes aériennes dans cette région du globe et dans d'autres régions", comme au Proche-Orient, où les tensions étaient également à leur comble, a-t-il poursuivi.

Ce qui inquiète le plus, selon le gérant de portefeuilles, "c'est que ce ne soit pas un accident mais un avion abattu; on va se poser des questions que l'on ne s'était jamais posé jusque-là: le risque de balles perdues" sur les avions de ligne.

Or, "le trafic aérien est très important pour l'économie", a-t-il précisé. "C'est déstabilisant pour les voyageurs et les investisseurs".

Les opérateurs ont aussi noté avec angoisse la flambée des prix du pétrole, qui risquait, si elle se poursuivait, de peser sur la reprise économique mondiale: le brut WTI coté à New York a gagné 2 dollars sur la séance.

Le marché obligataire, vers lequel se réfugient les opérateurs en temps d'incertitude, tout comme l'or ou le yen, a fortement progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a chuté à 2,475% contre 2,538% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,290% contre 3,348% la veille.

ppa/sl/sam

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