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La Bourse de Moscou en baisse après de nouvelles sanctions occidentales

La Bourse de Moscou en baisse après de nouvelles sanctions occidentales

Les indices de la Bourse de Moscou plongeaient jeudi matin peu après l'ouverture, au lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie en raison de la crise en Ukraine.

Vers 08H50 GMT, les deux indices de la place financière moscovite, le Micex (libellé en roubles) et le RTS (en dollars) étaient toujours en baisse respectivement de 2,70% et 4,05%.

Le rouble chutait aussi à l'ouverture et valait vers 08H50 GMT 34,8 pour un dollar et 47,1 pour un euro.

L'Union européenne et les États-Unis ont durci mercredi soir leurs sanctions contre la Russie pour son rôle dans la crise en Ukraine, Washington se démarquant en ciblant des acteurs-clés de l'économie russe.

Les États-Unis ont notamment ajouté à leur liste noire le géant pétrolier russe Rosneft.

Les entreprises américaines ne seront plus autorisées à mener des transactions avec le groupe, devenu début 2013 le premier producteur de pétrole coté en Bourse dans le monde.

La banque du géant gazier russe Gazprom, Gazprombank, et la banque publique russe VEB figurent également parmi les nouvelles cibles américaines.

Les actions de Rosneft, groupe à l'influence grandissante depuis qu'il est dirigé par un proche du président Vladimir Poutine, Igor Setchine, étaient elles aussi en chute, de 4,92% vers 08H30 GMT à 232,15 roubles.

Le groupe, qui a noué ces dernières années de gros partenariats avec des sociétés occidentales comme le britannique BP (qui détient 20% de son capital) ou le norvégien Statoil, pourrait éventuellement voir ses projets avec l'américain ExxonMobil contrariés.

Il prévoit notamment d'ouvrir avec lui une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) sur l'île de Sakhaline. Les deux sociétés sont également liées par un accord de partenariat stratégique en matière d'exploration pétrolière dans l'Arctique russe, en mer Noire ainsi qu'aux États-Unis et au Canada.

Plusieurs chefs d'entreprises russes ont d'ores et déjà fustigé ces nouvelles sanctions.

Le directeur de la banque VTB a notamment fait référence à une nouvelle loi russe interdisant l'emploi de mots grossiers dans les médias, les films, les spectacles, pour exprimer son opinion sur le sujet.

"Une loi adoptée récemment m'interdit de faire part à la télévision de ce que je pense, avec les mots qui selon moi seraient les plus appropriés", a-t-il dit à la chaîne russe Rossiya 24.

Réunis en sommet à Bruxelles, les Européens ont de leur côté pris des sanctions de moindre ampleur, gelant des programmes menés en Russie par la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), selon une source diplomatique.

L'UE avait jusqu'ici interdit la délivrance de visas et gelé les avoirs de plus de 70 personnalités russes et ukrainiennes tandis que Washington avait sanctionné, depuis début mars, 19 entités et 52 individus --dont des membres du cercle proche du président Vladimir Poutine.

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