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Hong Kong: "Protestation solennelle" chinoise contre l'"ingérence" de Londres

Hong Kong: "Protestation solennelle" chinoise contre l'"ingérence" de Londres

La Chine a élevé une "protestation solennelle" auprès de Londres et accusé la Grande-Bretagne d'"ingérence" dans ses affaires intérieures, après une rencontre entre le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg et deux personnalités du mouvement prodémocratie de Hong Kong, ancienne colonie britannnique.

Nick Clegg s'est entretenu mardi à Londres avec Martin Lee -- fondateur du Parti Démocratique hong-kongais, incarnant l'opposition aux dirigeants proPékin du territoire --, et Mme Anson Chan, ancienne numéro 2 du gouvernement local.

Pékin a fait part à Londres de sa "protestation solennelle" après ces entretiens, a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Ce que la Grande-Bretagne a fait, ce n'est rien d'autre qu'une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, et la Chine s'y oppose résolument", a tancé Hong Lei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"Ce qui concerne Hong Kong fait partie des affaires intérieures de la Chine".

Les deux personnalités de la scène politique hong-kongaise ont par ailleurs été entendues mercredi par une commission du Parlement britannique. Mme Chan y a enjoint Londres "de ne pas se désintéresser des développements (politiques) à Hong Kong".

Mme Chan et M. Lee ont vivement critiqué un rapport parlementaire britannique publié début juillet, dans lequel William Hague, alors ministre des Affaires étrangères, estimait que le système constitutionnel du territoire "avait bien fonctionné" et qu'il n'existait pas de "modèle parfait" en matière de réforme électorale.

Le 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, plus de 500.000 personnes, selon les organisateurs, sont descendues dans la rue pour exiger de choisir au suffrage universel leur prochain dirigeant en 2017.

L'objectif d'élections au suffrage universel à Hong Kong a été reconnu par la Chine, mais Pékin, dans un "livre blanc" rendu public le mois dernier, a prévenu que seuls des candidats "patriotes" seront sélectionnés, déclenchant cette vague de protestations inédite depuis 1997.

Quelques jours auparavant, 800.000 personnes, sur une population totale de 7 millions, avaient pris part à un référendum non officiel sur l'instauration du suffrage universel direct.

Actuellement, le chef de l'exécutif de Hong Kong est désigné par une assemblée largement acquise au PC au pouvoir à Pékin.

Les habitants du territoire jouissent d'une liberté de parole et de manifestation inconnue sur le continent et d'un système judiciaire hérité du droit anglais.

Mais les Hongkongais perçoivent une érosion de ces droits et s'inquiètent de la mainmise de Pékin sur les affaires du territoire et sur la presse en particulier.

L'ancienne colonie britannique possède le statut de région administrative spéciale de la Chine et bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes".

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