Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

France: rejet d'une demande de grâce pour un détenu condamné en 1977

France: rejet d'une demande de grâce pour un détenu condamné en 1977

Un recours en grâce présidentielle présenté en février dernier pour obtenir la libération de Patrick Henry, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant, a été rejeté le 11 juillet, a-t-on appris jeudi auprès de son avocate.

Se déclarant "très déçue" par ce rejet, l'avocate Me Carine Delaby-Faure a néanmoins affirmé qu'elle "continue le combat" et va dans un premier temps "refaire une demande de libération conditionnelle". Patrick Henry, aujourd'hui âgé de 61 ans et détenu en région parisienne, "a passé 35 ans en prison", a-t-elle souligné.

Condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant de sept ans, Philippe Bertrand, Patrick Henry avait échappé de justesse à la peine de mort grâce notamment à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter, fervent militant pour l'abolition de la peine capitale en France qui sera effective en 1981. Le procès de Patrick Henry est l'un des plus célèbres de l'histoire judiciaire française récente.

"J'ai pensé à cette demande de grâce quand j'ai entendu les déclarations de Mme le garde des Sceaux Christiane Taubira qui (...) a dit qu'elle était tout à fait hostile aux longues peines, et je me suis dit qu'un des meilleurs symboles de très longue peine aujourd'hui injustifiée me semblait être celle de mon client", a expliqué l'avocate, en dénonçant un "manque de courage politique".

Depuis 2002, cinq demandes de libération conditionnelle de son client ont été acceptées dans un premier temps par le tribunal de l'application des peines, puis rejetées après appel du parquet, selon l'avocate.

Patrick Henry avait obtenu sa mise en liberté conditionnelle en mai 2001 après 25 ans de prison.

Sorti sous le feu des médias, l'homme était resté discret un an avant d'enchaîner les faux pas avec en juin 2002 un vol à l'étalage, pour lequel il a été condamné à une amende de 2.000 euros. Dans la nuit du 5 au 6 octobre 2002 il avait été interpellé près de Valence (Espagne) en possession de 10 kg de cannabis.

Sa liberté conditionnelle avait ensuite été révoquée. En 2003, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Caen (nord-ouest) à quatre ans d'emprisonnement et 20.000 euros d'amende, décision confirmée par la cour d'appel de cette ville.

ngu/sgi/blb/abk

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.