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Occidentaux et Arabes payeront "très cher" leur soutien au "terrorisme" (Assad)

Occidentaux et Arabes payeront "très cher" leur soutien au "terrorisme" (Assad)

Les pays occidentaux et arabes qui appuient la rébellion en Syrie vont payer ce soutien "très cher", a prévenu le président Bachar al-Assad lors de la cérémonie de son investiture au palais présidentiel de Damas.

M. Assad a prêté serment sur le Coran pour un troisième septennat, devant les députés réunis en session extraordinaire au palais plutôt qu'au Parlement, pour des raisons de sécurité.

Elu le 3 juin lors d'une élection qualifiée de "farce par ses détracteurs", M. Assad a été investi alors que le pays est ravagé par une guerre qui a fait plus de 170.000 morts en trois ans et poussé plus de neuf millions de personnes à fuir leur foyer.

Evoquant l'instabilité qui règne en Irak et dans la région, M. Assad a affirmé: "Bientôt, nous verrons que les pays arabes, régionaux et occidentaux qui ont appuyé le terrorisme vont payer eux aussi très cher" ce soutien, en référence à l'opposition et la rébellion qui tentent depuis trois ans de le renverser.

Dans un discours teinté de triomphalisme, alors que l'armée syrienne a progressé sur le terrain depuis un an face aux rebelles, M. Assad a assuré que son régime n'arrêterait "pas de combattre le terrorisme jusqu'à rétablir la sécurité à chaque coin de la Syrie".

Il a souligné sa volonté de récupérer les secteurs rebelles d'Alep, la métropole du nord, et la ville de Raqa (nord), bastion des jihadistes de l'Etat islamique (EI).

Le régime domine le centre et la côte (ouest) de la Syrie, tandis que les insurgés ont une présence éclatée dans le nord et le sud et que les jihadistes, en guerre contre les rebelles depuis janvier, tiennent l'est.

M. Assad, qui s'est exprimé pendant plus d'une heure, a réitéré la position du régime qui n'a jamais reconnu la contestation, au départ pacifique avant de dégénérer en guerre civile sous la répression.

"Syriens, des années ont passé depuis que certains ont crié 'liberté'", a-t-il dit, en référence à l'opposition.

"Ils ont voulu une révolution, mais vous avez été les vrais révolutionnaires. Je vous félicite pour votre révolution et votre victoire", a lancé M. Assad, qui a été ovationné à plusieurs reprises.

"Ceux qui ont été déboussolés voient clair aujourd'hui (...). Les visages monstrueux se sont dévoilés, le masque de la liberté et de la révolution est tombé", a-t-il dit.

Il a parallèlement appelé de nouveau "au dialogue national", tout en avertissant que celui-ci n'inclurait "pas les forces qui n'ont pas prouvé leur patriotisme", en référence à l'opposition en exil.

"Nous soulignons la nécessité de poursuivre les réconciliations nationales pour cesser l'effusion de sang", a-t-il dit, après des épisodes de trêves locales conclues en 2013 dans la région de Damas.

"Je réitère mon appel à ceux qui ont été leurrés à déposer les armes", a souligné M. Assad, au pouvoir depuis 2000 et dont le clan dirige la Syrie d'une main de fer depuis plus de 40 ans.

Il a remercié ses alliés, notamment la Russie et la Chine qui ont bloqué des résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant son régime, ainsi que l'Iran et le Hezbollah chiite libanais, dont les combattants aguerris lui ont permis de reprendre plusieurs bastions aux rebelles.

Selon des experts, le régime syrien a pu survivre grâce à ces alliés, qui ont fourni une aide militaire et diplomatique, face à une rébellion sous-équipée et qui n'a presque pas reçu d'aide militaire de ses soutiens.

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