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Le gouvernement Couillard, 100 jours plus tard

Gouvernement Couillard: maintenant 100 jours au pouvoir
Agence QMI

Il y a 100 jours aujourd'hui, le Parti libéral du Québec prenait le pouvoir. Cent jours de montagnes russes avec des hauts et des bas au terme desquels il est difficile de juger le gouvernement Couillard, mais 100 jours qui nous donnent une idée de la direction qu'il veut prendre.

Dès les premiers jours du gouvernement Couillard, l'euphorie de la victoire électorale fait place à la dure réalité.

Un défi budgétaire de taille

Le gouffre financier dans lequel se trouve le gouvernement du Québec est évalué à plus de 3 milliards de dollars par le nouveau ministre des Finances Carlos Leitao, qui promet un budget responsable.

Dans son premier budget, le gouvernement élimine d'un coup 20 % des crédits d'impôts des entreprises.

Pour soutenir le secteur de la construction, il instaure un crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire.

Mais les investissements dans les infrastructures ne seront pas aussi élevés que promis.

Le chemin est ainsi tracé pour l'austérité, selon Luc Bernier de l'École nationale d'administration publique (ENAP).

Au début de l'été, le gouvernement Couillard fait adopter le projet de loi 52 sur les soins de fin de vie et celui sur l'inspecteur général de la Ville de Montréal.

Les syndicats critiquent par ailleurs vigoureusement le projet de loi sur les régimes de retraite du ministre Pierre Moreau, qui donne 12 mois aux syndiqués et aux Villes pour s'entendre sur le partage des coûts et des déficits des régimes de retraite des employés municipaux.

Remise en question à la Sécurité publique

La spectaculaire évasion en hélicoptère de trois dangereux prisonniers au centre de détention de Québec met aussi la ministre de la Sécurité publique dans l'eau chaude.

Le gouvernement a dû lancer une enquête administrative pour déterminer les failles dans la sécurité qui ont conduit à cette évasion.

Yves Bolduc dans la tourmente

Les 100 premiers jours du gouvernement de Philippe Couillard se terminent par une controverse impliquant le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, qui a encaissé 215 000 $ de prime pour avoir continué de traiter des patients pendant qu'il était député de l'opposition.

« Je ne suis pas gourmand je suis travaillant », avait-il répondu aux journalistes. Les pressions se multiplient depuis pour que le ministre rembourse cette somme.

Selon le professeur Bernier, remettre l'argent serait une forme de cohérence pour le gouvernement.

Ce discours d'austérité prendra tout son sens au cours des 250 prochains jours alors que le gouvernement tentera d'équilibrer son prochain budget.

D'après le reportage de Sébastien Bovet

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