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Argentine : 20e anniversaire de l'attentat antisémtie de l'AMIA

Argentine : 20e anniversaire de l'attentat antisémtie de l'AMIA

L'Argentine célèbrera vendredi en ordre dispersé le 20e anniversaire de l'attentat contre la mutuelle juive AMIA, qui avait fait 85 morts et plus de 300 blessés à Buenos Aires, alors qu'aucun responsable n'a pour l'heure été interpellé.

Comme tous les ans, les responsables de la communauté juive du pays ont appelé à une cérémonie à 09H50 locales (12H50 GMT), l'heure à laquelle la bombe a explosé le 18 juillet 1194 à Once, traditionnel quartier commerçant juif de Buenos Aires.

Cet attentat est le plus grave acte antisémite jamais perpétré en Amérique latine.

Face au siège reconstruit de l'Association mutuelle israélo-argentine (AMIA), les organiseurs réclameront justice et respect de la mémoire, et adresseront des critiques au gouvernement de la présidente Cristina Kirchner, a indiqué à l'AFP une source au sien de la communauté juive, sous couvert d'anonymat.

Cette communauté, forte de 300.000 membres, la plus importante en Amérique latine, rejette catégoriquement un memorandum d'accord signé en 2013 entre le gouvernement argentin et l'Iran, que l'Argentine accuse d'être responsable de l'attentat, ce que Téhéran nie.

La justice argentine a mis en examen huit Iraniens, dont l'ancien ministre de la Défense Ahmad Vahidi, l'ex-président Ali Rafsandjani (1989-1997) et l'ancien conseiller culturel en Argentine Moshen Rabbani.

Alors qu'aucune arrestation n'est intervenue et que le dossier judiciaire est bloqué, Buenos Aires a signé en 2013 avec Téhéran un accord portant sur la constitution d'un commission d'enquête comprenant des experts de pays tiers et autorisant un juge argentin à aller interroger des suspects en Iran.

Mais les familles de victimes sont également critiques envers les responsables de la communauté, et même divisées entre elles.

"Une chose est la douleur, partagée pour toute la communauté (...) Mais à l'intérieur de la communauté, il y a toutes sortes de points de vue. Bien entendu, les divisions ne sont pas bonnes", a déploré le rabbin Abraham Skorka auprès de l'AFP.

Le rabbin Skorka attribue ces divergences à "des positions politiques internes".

D'autres groupes ont appelé à d'autres rassemblements, parfois à la même heure que la cérémonie officielle.

Le groupe Mémoire active a par exemple convoqué un rassemblement à Tribunales, accusant les responsables officiels juifs d'avoir "aidé à couvrir" l'attentat.

L'association 18J soutient elle l'accord avec l'Iran et appelle à un rassemblement vendredi à 13H00 (16H00 GMT), place du Mai, face au siège de la présidence alors que Apemia (Groupement pour l'éclaircissement du massacre impuni de l'AMIA), qui réclame l'ouverture des archives et milite pour une commission de la vérité, a convoqué ses troupes à 18H00 (21H00 GMT) face au Congrès.

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