Le Premier ministre britannique David Cameron a effectué lundi soir une "purge ministérielle sanglante", selon le Times, avant de remanier mardi son gouvernement en lui donnant un visage plus féminin, plus jeune et plus eurosceptique, juge la presse britannique.
Pour le Sun, David Cameron a "pris une faux" et a taillé dans son gouvernement pour éliminer "les hommes blancs et fades", une expression également utilisée par le Financial Times.
Ce remaniement "est destiné à montrer à l'électorat féminin que le parti conservateur n'est pas un territoire sans femme", a jugé le commentateur politique Janan Ganesh dans le Financial Times.
"Il est également destiné à montrer à la frange la plus à droite et eurosceptique du parti que M. Cameron est à leur écoute", a-t-il ajouté.
Le départ de Kenneth Clarke, ministre sans portefeuille de 74 ans et baron de la politique, illustre le mieux la volonté de rajeunir le gouvernement.
Owen Paterson, ministre de l'Environnement, David Willets, secrétaire d'Etat chargé des Universités, David Jones, ministre du Pays de Galles, Andrew Robathan, ministre de l'Irlande du Nord, Greg Barker, secrétaire d'Etat au changement climatique sont également victimes de "cette purge des quinquagénaires" selon l'expression du Daily Mail.
La nomination du ministre de la Défense Philip Hammond en remplacement de William Hague aux Affaires étrangères a également été perçu comme un message fort pour les eurosceptiques et le reste de l'Europe.
"Le fait que quelqu'un qui a dit qu'il voterait en faveur d'une sortie de l'UE si d'importants pouvoirs n'étaient pas rétrocédés au Royaume-Uni lors de la renégociation de la relation du pays avec Bruxelles soit nommé ministre des Affaires étrangères envoie un message très clair au reste de l'Europe sur la position britannique", a jugé James Forsyth, commentateur politique pour le magazine Spectator, proche des conservateurs.
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