La France a "pris note de l'appel du gouvernement libyen à une force internationale", a déclaré mardi le ministère français des Affaires étrangères, en précisant qu'il revenait avant tout à l'Onu de l'examiner.
"Le retour de la sécurité en Libye est une priorité pour la France", a ajouté lors d'un point-presse le porte-parole du ministère, Romain Nadal. Interrogé pour savoir si la France serait prête à revenir en Libye dans le cadre d'une force internationale, le porte-parole a toutefois répondu que la demande libyenne ne s'adressait "pas à la France, mais à la communauté internationale".
"Elle devra être examinée par les organes internationaux compétents, et prioritairement par les Nations unies", a-t-il précisé. La France est membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu où elle détient un droit de veto.
Des combats ont éclaté dimanche entre groupes armés rivaux pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli, poussant l'Onu à évacuer son personnel du pays. Dans la nuit de lundi à mardi, le gouvernement libyen a annoncé envisager de faire appel à des forces internationales pour l'aider à rétablir la sécurité dans le pays, hanté à nouveau par le spectre d'une guerre civile.
La France est à l'origine avec la Grande-Bretagne de la chute en août 2011 du régime dictatorial de Mouammar Kadhafi. En mars 2011, Paris et Londres, avec le soutien de Washington, avaient lancé sous mandat de l'Onu une campagne de bombardements aériens en Libye, avant de laisser le contrôle de l'opération une dizaine de jours plus tard à l'Otan.
Les Occidentaux ont souvent été accusés depuis d'avoir abandonné la Libye à son sort, sans lui fournir un accompagnement à la mesure du redressement politique, économique, administratif, dont elle avait besoin.
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