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Hollande en rassembleur et réformiste pour le 14 juillet

Hollande en rassembleur et réformiste pour le 14 juillet

Retracer "le fil du quinquennat", rappeler les valeurs de rassemblement de la Nation, mettre en perspective les réformes, François Hollande devrait s'attacher, lors de son interview du 14 juillet, à apaiser et donner espoir aux Français sur fond de crise et de fortes tensions sociales .

Avant l'intervention du chef de l'Etat, le défilé du centenaire de la Première Guerre mondiale sur les Champs-Elysées a rassemblé près de 70 nations qui ont participé au conflit. Il s'est achevé par un lâcher de colombes, symbole de paix.

En cette année de commémoration, le président de la République revêtira également ses habits de chef des armées pour donner le sens de la nouvelle initiative militaire de la France en Afrique avec le lancement de l'opération "Barkhane" contre le terrorisme au Sahel.

Depuis le salon des Portraits, lieu des déjeuners ou dîners restreints à l'Elysée, le chef de l'Etat répondra à partir de 13h15 en direct sur TF1 et France 2, pendant une trentaine de minutes, aux questions de Gilles Bouleau et David Pujadas.

Avec cette interview, M. Hollande, en léger regain de popularité, revient sur le devant de la scène après la diète médiatique qu'il observait depuis plus de deux mois, même si dernièrement, il a multiplié les rencontres en petit comité avec des journalistes.

Depuis sa troisième grande conférence de presse semestrielle, le 14 janvier, sa dernière intervention télévisée remonte au 6 mai, sur RMC et BFMTV.

Après avoir présidé le traditionnel défilé militaire, M. Hollande rappellera le sens de la fête nationale en évoquant les valeurs "de la Nation, du rassemblement", a informé son entourage.

"Ce 14 juillet n'est pas un 14 juillet comme les autres", a-t-il lui-même souligné dimanche dans son discours aux armées, rappelant qu'il y a cent ans "des soldats du monde entier" étaient venus "pour nous sauver".

Sur le plan politique, le chef de l'Etat s'attachera à expliquer et tracer les perspectives de la ligne réformiste qu'il entend incarner depuis le lancement de son "pacte de responsabilité" il y a six mois. Selon ses proches, "il souhaite retracer le fil du quinquennat, donner un sens aux réformes engagées", mettre en avant leur traduction concrète pour la vie des Français dès 2015.

Son entourage assure qu'il ne devrait pas faire d'annonces. Mais son interview intervient au moment où le gouvernement étudie sérieusement la possibilité d'une baisse d'impôt élargie en 2015 pour les ménages modestes. Il devrait être amené à commenter les remèdes prescrits cette semaine par son turbulent ministre de l'Economie Arnaud Montebourg pour "redresser" la France.

Grève des employés de chemins de fer (SNCF), mouvement des intermittents du spectacle, boycott de certains syndicats de la Conférence sociale, la bronca sociale de ces dernières semaines à laquelle l'exécutif a répondu par la fermeté quitte à écorner le dialogue social cher à M. Hollande, devrait être au menu de l'interview. De même que la révolte des députés socialistes "frondeurs".

Le fonctionnement du duo exécutif sera sans doute évoqué, alors que Manuel Valls vient de fêter ses cent jours à Matignon. Après deux ans de mandat et malgré une récente et légère embellie dans les sondages, moins d'un quart des Français continuent à avoir une bonne opinion du chef de l'Etat, qui est devancé de plus de 20 points par son nouveau Premier ministre.

Contrastant avec son prédécesseur Jean-Marc Ayrault, M. Valls assume pleinement son rôle de bouclier du président, ce qui lui permet aussi d'occuper largement le terrain.

M. Hollande se réjouit, lui, de ce nouveau tandem. "Manuel Valls correspond exactement aux objectifs que j'avais fixés: cohérence dans l'action, fluidité des relations avec l'Elysée, dialogue et autorité", affirmait-il récemment à des visiteurs.

L'emploi devrait être au coeur l'intervention présidentielle, alors que M. Hollande a conditionné une éventuelle nouvelle candidature en 2017 à la baisse du chômage, qui culmine avec plus de 3,3 millions de demandeurs d'emploi.

"Il sera en situation d'être candidat" à un second mandat, assure l'un de ses proches, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Signe encourageant en ce sens, selon un sondage BVA publié dimanche, 50% des Français estiment que son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui laisse entrevoir son retour en 2017, ferait "plutôt moins bien" que lui au pouvoir.

Outre l'Afrique, sur le plan international, le chef de l'Etat devrait aborder les crises en cours (Ukraine, Syrie, conflit israélo-palestinien).

swi/dch/DS/ros

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