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Tour de France - 9e étape: la fête des Tony, Martin et Gallopin

Tour de France - 9e étape: la fête des Tony, Martin et Gallopin

C'était jour de fête pour les Tony, dimanche, sur le Tour de France: Martin, l'Allemand, a gagné la 9e étape à Mulhouse, après une longue échappée par-dessus les Vosges et Gallopin, le Français, a endossé le maillot jaune.

Quelques heures avant la finale de la Coupe du monde, Martin a fait briller les couleurs de l'Allemagne, déjà hissées par Marcel Kittel (trois étapes au sprint) et Andre Greipel.

Le triple champion du monde du contre-la-montre a mené à bien une échappée de plus de 150 kilomètres. Seul en tête dans les... 59 derniers kilomètres, il a enlevé sa troisième étape sur le Tour, après les "chronos" de Grenoble en 2011 et du Mont-Saint-Michel en 2013.

"Ce n'est pas mieux de gagner en ligne que sur un contre-la-montre mais c'est spécial. J'avais déjà essayé sur le Tour de France, mais j'avais terminé deuxième au Mont Ventoux en 2009", a rappelé l'Allemand qui a précédé de près de trois minutes ses poursuivants.

"Un chrono de 60 kilomètres, ce n'était pas un problème pour moi. Je ne me suis jamais senti en manque d'énergie, je suis tout le temps resté dans ma zone de confort", a ajouté Martin dont les performances passées (entre autres une victoire dans Paris-Nice en 2011) montrent ses aptitudes en moyenne montagne et ses limites en haute altitude.

L'Allemand, qui a donné à son équipe Omega Pharma un nouveau succès deux jours après celui de l'Italien Matteo Trentin, a même plaisanté: "Les organisateurs du Tour n'ont mis qu'un seul 'chrono' cette année, j'en ai inventé un deuxième."

Dans ce deuxième volet du triptyque des Vosges, les favoris sont restés sur la réserve. A l'exemple de l'Italien Vincenzo Nibali, qui a préféré laisser filer le maillot jaune dans la perspective du rendez-vous de la Planche des Belles-Filles.

"Nous n'aurons pas à contrôler la course. On pourra affronter avec plus de sérénité une journée qui s'annonce vraiment dure", a commenté le Sicilien, désormais deuxième du classement à 1 min 34 sec de Gallopin.

Le cyclisme français a pu fêter avec un jour d'avance le 14 juillet en cette journée entre soleil et averses. Depuis Thomas Voeckler en 2011, aucun de ses représentants n'avait endossé la tenue symbole du Tour.

Cette fois, elle a échu à l'héritier d'une grande famille de cyclistes. Le père de Tony, Joël, a couru chez les pros à la fin des années 1970 (son oncle Guy aussi). Son oncle, Alain, a fait carrière en tant que directeur sportif.

A 26 ans, le Francilien a connu le grand bonheur de prendre la tête du Tour et de recevoir à l'arrivée l'étreinte de sa compagne, Marion Rousse, elle-même cycliste de haut niveau.

"Je pense à ce maillot depuis l'étape des pavés", a avoué le jeune Français, vainqueur l'an passé de la Clasica San Sebastian. "Aujourd'hui, il y avait l'opportunité. Mais ça a bataillé pendant une heure".

Présent dans le groupe d'une trentaine de coureurs qui a mené la chasse derrière Martin et son compagnon (De Marchi), Gallopin a bénéficié du travail de l'équipe Europcar, surreprésentée avec cinq coureurs dont son chef de file Pierre Rolland.

A l'arrivée, le cadeau du peloton des favoris a pris la forme d'un bonus de cinq minutes pour le Portugais Tiago Machado (3e du classement désormais) et pour Rolland, qui n'a eu à rouler qu'en fin d'étape. Même si le Français, quatrième du récent Tour d'Italie, a affiché profil bas: "Je ne suis pas super, je n'ai pas les mêmes jambes qu'au Giro."

La prochaine étape, qui concentre les difficultés sur 161,5 kilomètres, promet une explication entre les hommes du classement. "Cela risque d'être difficile. J'ai fait beaucoup d'efforts depuis le départ", a reconnu Gallopin qui avait lâché moins de deux minutes dans la montée de la Planche des Belles-Filles en 2012 lors de la précédente venue du Tour (victoire de Froome). Mais le parcours de l'étape 2014 est autrement plus dur.

"J'ai hâte de vivre un beau 14 juillet, sous le soleil, dans ma région", a annoncé le grimpeur français Thibaut Pinot, qui s'est dégourdi les jambes, dimanche, dans le Grand Ballon. "Cette étape, je l'ai pointée depuis longtemps".

Nibali, qui avait lâché quelques secondes en 2012 (4e à 7 sec de Froome), est lui aussi déterminé. Comme son grand rival, l'Espagnol Alberto Contador, condamné à une course-poursuite qui s'annonce haletante.

jm/bvo

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