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Mondial: l'Argentine figée pendant la finale

Mondial: l'Argentine figée pendant la finale

Les Argentins, en quête de revanche face à l'Allemagne, étaient rivés à l'écran dimanche, chez eux devant leur téléviseur, dans des parcs ou des restaurants retransmettant la finale du Mondial.

"C'est de la folie, c'est une émotion incroyable, j'ai la patrie dans les veines, dans l'âme. Nous voulons notre revanche après le 4-0 en Afrique du Sud" (élimination contre l'Allemagne en quart de finale du Mondial-2010), hurle Fernando Gonzalez, 22 ans, chauffeur d'autobus dans la capitale argentine.

Un bandeau bleu ciel et blanc dans les cheveux, une bouteille de Fernet-Branca dans la main gauche, un vuvuzela dans la droite, Fernando Gonzalez fait partie des milliers de personnes rassemblées Parc San Martin, dans le centre de Buenos Aires.

Quand l'arbitre de la finale Allemagne-Argentine a sifflé le début du match, la ville s'est brusquement figée en attendant le dénouement.

Inutile pendant deux heures de commander une pizza, d'appeler un taxi ou d'espérer monter dans un autobus ou entrer dans les magasins traditionnellement ouverts le dimanche.

Quarante et un millions d'Argentins retenaient leur souffle, espérant un 3e titre mondial après ceux de 1978 et 1986.

Dans les rues du centre de la capitale argentine fermées à la circulation, une grande partie des supporteurs arboraient un maillot bleu ciel et blanc de leur sélection.

Aux abords de l'Obélisque à Buenos Aires, centre habituel de rassemblement d'après-match, des centaines de supporteurs ont pris position dès la fin de matinée. Drapés dans un drapeau, le visage peint aux couleurs de leur pays, ils entonnent des chants à la gloire de Lionel Messi, la vedette de tout un pays.

Mercredi après la demi-finale face aux Pays-Bas (0-0, 4-2 t.a.b.), 100.000 personnes avaient afflué autour de l'Obélisque.

"Le match de leurs vies", titrait dimanche matin la version numérique du quotidien Olé, ajoutant que "la tension se ressentait dans tout le corps, même si d'autres seront sur le terrain".

Sa "une" est consacrée à l'attaquant vedette Lionel Messi, qui partage une photographie avec le Christ rédempteur de Rio de Janeiro, sous le titre "Je ne demande qu'à Dieu".

Le grand quotidien La Nacion réservait également sa une à la sélection albiceleste et à "ses rêves de gloire". "La gloire est là, à portée de main, plus près que jamais au cours des 24 dernières années", peut-on lire.

Pour Pagina 12, ce match constitue "le rêve d'une finale heureuse", après celle perdue contre le même adversaire en 1990 en Italie.

"Par superstition, je mettrai un maillot que je n'ai pas lavé depuis que le Mondial a commencé et que j'ai porté à tous les matches depuis le premier contre la Bosnie-Herzégovine", raconte à l'AFP Martin Gonzalez, un ingénieur de 35 ans.

Sur les réseaux sociaux comme Twitter, les messages d'encouragements à l'Albiceleste affluent.

"Je n'ai jamais autant attendu un dimanche", trépigne @FedeStern02 quand @EmaGalati a posté aux petites heures du jour: "Je n'ai pas pu dormir et ça n'est même pas moi qui joue".

Commerces et supermarchés des différentes zones résidentielles de Buenos Aires ont prévenu leurs clients que les rideaux seront tirés à partir de 14H00 locales (17H00 GMT) pour permettre à leurs employés de suivre la rencontre en famille, alors que les petits cafés n'ouvriront même pas.

Après une nuit de fortes pluies, le temps s'annonçait propice aux rassemblements. Un soleil d'hiver perçait régulièrement un ciel nuageux.

La mairie de la capitale argentine a installé des écrans géants supplémentaires et tout le pays disposait de "points d'encouragements", où étaient déployés des policiers et des camions équipés de canons à eau, pour prévenir d'éventuels débordements en cas de 4e défaite de suite en Coupe du monde face à l'Allemagne.

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