L'économie canadienne a, contre toute attente, détruit 9.400 emplois en juin, faisant augmenter de 0,1 point le taux de chômage qui a atteint 7,1%, a annoncé vendredi l'institut de la statistique.
Les analystes s'attendaient plutôt à une stabilisation du taux de chômage à 7% en juin avec la création d'environ 20.000 emplois.
Sur un an, l'emploi n'a progressé que de 72.000 ou de 0,4% au Canada en juin, soit le taux de croissance le plus faible depuis février 2010, a indiqué Statistique Canada dans un communiqué.
Note plus encourageante, le Canada comptait 33.500 emplois à plein temps de plus par rapport à mai, une hausse cependant ternie par la perte de 43.000 emplois à temps partiel.
L'emploi a diminué chez les jeunes de 15 à 24 ans et chez les 25 à 54 ans. En revanche, il y avait presque 60.000 Canadiens de plus disposant d'un emploi en juin chez les 55 ans et plus, si bien que le taux de chômage de ce groupe a baissé à 5,8%.
L'emploi a surtout baissé dans les services de soutien et aux entreprises, ainsi que dans l'agriculture, alors qu'il a notamment augmenté dans la construction, la finance et les assurances.
Le taux de participation sur le marché du travail est resté inchangé par rapport à mai, à 66,1%.
L'Ontario, la province la plus peuplée du Canada, a perdu le plus d'emplois en juin (-34.000) et le taux de chômage y a fait un bond de 0,2 point à 7,5%. Plusieurs autres provinces ont enregistré des hausses modestes.
Pour les analystes, ces chiffres décevants donnent des raisons de plus à la Banque du Canada de ne pas modifier son taux directeur à sa prochaine réunion mercredi prochain. Celui-ci s'établit à 1% et est resté inchangé depuis presque quatre ans.
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