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Rabat juge "minable" l'attitude d'Alger sur le Sahara occidental (ministre)

Rabat juge "minable" l'attitude d'Alger sur le Sahara occidental (ministre)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a fustigé jeudi l'attitude "minable" de l'Algérie sur le dossier du Sahara occidental, l'accusant d'être derrière la récente désignation d'un envoyé spécial de l'Union africaine (UA) pour ce territoire.

"L'Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution" à cette question, a déclaré M. Mezouar lors d'une audition publique devant une commission parlementaire.

"La dernière chose a été (la désignation de) cet envoyé spécial de l'Union africaine. (...) Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables", a-t-il enchaîné, ajoutant: "Notre conflit aujourd'hui n'est pas avec le Polisario mais avec l'Algérie".

Le Maroc a vivement protesté le 1er juillet contre la nomination par l'UA d'un "envoyé spécial" pour le Sahara occidental en la personne de l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano, rejetant "totalement" cette initiative.

Le Maroc s'est retiré de l'UA (alors OUA, ndlr) en 1984 pour protester contre la reconnaissance par l'instance panafricaine de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et ne l'a pas réintégrée depuis.

Rabat contrôle la majeure partie du Sahara occidental, vaste territoire de moins d'un million d'habitants, depuis les années 1970 et le départ du colonisateur espagnol.

Il lui propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté, qui est rejeté par le Front Polisario. Soutenus par Alger, ces indépendantistes continuent de réclamer un référendum d'autodétermination.

L'ONU compte une mission sur place (Minurso), essentiellement chargée de surveiller le cessez-le-feu depuis 1991.

Les efforts de médiation de l'envoyé personnel de Ban Ki-moon, Christopher Ross, sont dans l'impasse.

A l'automne dernier, le Maroc avait un temps rappelé son ambassadeur à Alger pour protester contre des propos du président algérien Abdelaziz Bouteflika sur les droits de l'Homme dans ce territoire, thème au coeur des débats sur le dossier.

jm-gk/vl

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