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Mondial-2014/Argentine: Mascherano, le vrai pilier

Mondial-2014/Argentine: Mascherano, le vrai pilier

Plaque tournante du milieu argentin et combattant hors-pair, l'indispensable Javier Mascherano a totalement éclipsé la star Lionel Messi mercredi face aux Pays-Bas (0-0 a.p., 4-2 t.a.b), jouant un rôle crucial dans la qualification de l'Albiceleste pour la finale du Mondial-2014.

Pour une fois, "Leo" na pas accaparé toute la lumière. Eteint par la défense oranje, le quadruple Ballon d'Or s'est fait voler la vedette par Sergio Romero, auteur de deux arrêts décisifs lors de la séance de tirs au but, et par Mascherano, le pilier de l'entre-jeu.

Mais si Romero s'est fait un nom à l'Arena Corinthians de Sao Paulo, Mascherano est loin d'être un inconnu. A 30 ans, le joueur du FC Barcelone est l'une des références mondiales à son poste et sa prestation en demi-finale n'a fait que confirmer un talent exceptionnel révélé aux jeux Olympiques de 2004 (médaille d'or).

Métronome du jeu argentin mais aussi le premier défenseur, il a annihilé d'une main de maître les rares tentatives néerlandaises. Ses deux interventions en fin de rencontre (90+1 et 96e) ont été des modèles du genre et il a globalement écoeuré le supersonique Arjen Robben, pourtant inarrêtable jusque-là.

Un frisson a parcouru tout le camp albiceleste quand il a été mis K.O à la 27e minute dans un contact aérien avec un Néerlandais mais il s'est relevé sans dommages avant de repartir au combat.

Diego Maradona ne s'y est pas trompé et a parfaitement résumé en une phrase l'importance de Mascherano. "Quand je disais que l'Argentine, c'était Mascherano plus dix autres joueurs, tout le monde rigolait, mais aujourd'hui plus personne n'ose rire", a asséné mercredi "El Diez".

Une petite pique à destination de Messi, qui pourrait arriver à sa hauteur, voire le dépasser, en cas de sacre mondial dimanche au Maracana? Surtout des louanges méritées, adressées à un élément incontournable de la sélection, ancien capitaine mais toujours omniprésent dans le bon fonctionnement du groupe. Un joueur écouté et surtout respecté.

"Il est le symbole, l'emblème de notre équipe nationale. Il a pris toute la responsabilité de l'équipe sur ses épaules", a également expliqué le sélectionneur Alejandro Sabella.

Depuis trois matches, le secteur défensif argentin, si décrié, n'a pas encaissé le moindre but. La charnière centrale Garay-Demichelis n'a pas de quoi faire rêver sur le papier. Demichelis est même un véritable miraculé, le joueur de 33 ans ayant été repêché in extremis pour la Coupe du monde avant de la débuter sur le banc des remplaçants. Mais quand ce duo improvisé à la hâte est chaperonné par un joueur de la trempe de Mascherano, il n'a pas grand chose à craindre.

Avec 104 sélections à son compteur, l'ex-milieu de Liverpool est très loin du plus capé Javier Zanetti (145) mais sa permanence au plus haut niveau depuis 10 ans en impose. Il s'est très vite plié à l'intérêt collectif en cédant le brassard à Messi en 2011, Alejandro Sabella ayant la volonté d'offrir les pleins pouvoirs à son N.10, comme l'avait fait Carlos Bilardo avec Diego Maradona.

La perte du capitanat n'a pourtant pas amoindri l'influence d'"El Jefecito" (le petit chef). Bien au contraire: quand "Leo" est chargé de dynamiter les défenses, Mascherano veille au grain derrière. A eux deux, pourront-ils faire plier l'irrésistible Allemagne?

kn/jta

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