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La crise de Banco Espirito Santo jette un coup de froid sur les marchés

La crise de Banco Espirito Santo jette un coup de froid sur les marchés

Les déboires de Banco Espirito Santo (BES), dont le principal actionnaire est en proie à des difficultés financières, ont entraîné jeudi la chute de la Bourse de Lisbonne et jeté un coup de froid sur les marchés européens.

Les autorités boursières portugaises ont suspendu à la mi-journée le titre de la BES pour enrayer la descente aux enfers du titre de la première banque cotée du Portugal. Au moment de l'arrêt de la cotation, le titre plongeait de 17,24%, se retrouvant à 0,50 euro.

Les inquiétudes croissantes des investisseurs concernant la solvabilité de ce groupe ont en outre fait grimper les taux d'emprunt du Portugal, qui est sorti de son plan de sauvetage international en mai sans demander une rallonge à ses créanciers.

Poursuivant sa hausse entamée la veille, le taux à dix ans du Portugal sur le marché obligataire se tendait fortement à 3,906%, contre 3,771% mercredi, alors que les autres dettes de la zone euro évoluaient peu.

"Les investisseurs s'interrogent sur la solidité de la BES et l'impact que cela peut avoir sur l'ensemble du pays", relève Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

Les turbulences que traverse la BES pesaient sur les marchés boursiers jeudi matin, les principaux indices européens ayant creusé leurs pertes après l'annonce de la suspension de l'action de son principal actionnaire, Espirito Santo Financial Group (ESFG).

En première ligne, la Bourse de Lisbonne chutait jeudi de plus de 4%, tirée vers le bas par la dégringolade du titre de la BES et des autres valeurs financières.

ESFG avait annoncé dans la matinée sa décision de suspendre la cotation de ses actions, en raison des "difficultés" que traverse la holding de tête du groupe, Espirito Santo International (ESI).

En trois semaines, la capitalisation boursière d'ESFG a fondu de moitié.

Mercredi, l'agence d'évaluation financière Moody's avait enfoncé plus loin dans la catégorie "spéculative" la note à long terme d'ESFG, à Caa2, la plaçant à quelques crans du défaut de paiement.

Les analystes relativisaient toutefois l'impact que peut avoir à l'heure actuelle la crise de la BES sur les marchés dans leur ensemble.

"Nous ne sommes plus du tout dans ce cadre de contagion" en Europe, note Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB.

L'image de la famille Espirito Santo, vieille dynastie bancaire portugaise, avait été ternie par la découverte de pertes égales à 1,3 milliard d'euros dissimulées par la holding ESI.

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