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Tour de France - Chutes: la pluie et aussi le matériel en cause

Tour de France - Chutes: la pluie et aussi le matériel en cause

Les chutes en cascade qui ont émaillé mercredi la 5e étape du Tour de France sont dues à plusieurs facteurs dont le principal est lié aux mauvaises conditions météo rendant les routes hyper-glissantes.

L'adhérence est aussi amoindrie par le matériel, à savoir les roues, les freins et les pneumatiques, qui contribue à cette multiplicité des chutes, à l'impact multiplié par la répétition des images-choc à la télévision. Mais le vélo est loin d'être seul en cause: les aménagements routiers (rond-points, îlots directionnels) et le stress dû à l'enjeu sont aussi des éléments déterminants.

Les roues: "le carbone ne répond pas de la même façon que l'aluminium", soulignait l'ancien champion italien Maurizio Fondriest auprès du journal organisateur du Giro après la cascade de chutes survenues dans les premières étapes en mai dernier. "Sur une roue carbone, le freinage est plus puissant mais moins homogène. Quand la route est mouillée, l'aluminium procure un freinage qui est certes plus long mais plus constant. Le risque de bloquer la roue, et par conséquent de tomber, est plus important avec le carbone."

La différence de poids, de 200 à 250 grammes, joue toutefois en faveur du carbone. D'où son utilisation par l'ensemble des équipes, lesquelles sont très réticentes à aborder le sujet pour ne pas froisser leurs équipementiers très attachés aux roues "tout carbone". Ce type de matériel, vendu aux "cyclos" haut de gamme, est sensiblement plus onéreux, de deux à quatre fois plus cher qu'une roue traditionnelle.

Les freins et les pneumatiques: bien davantage que les patins, élément capital du système de freinage, le problème peut venir des boyaux ou des pneus. Sur les pavés, les équipes optent généralement pour des pneumatiques d'une section plus large qu'à l'habitude. En revanche, elles diffèrent sur le choix de la pression de gonflage. Quand elle est élevée, le vélo gagne en rendement... mais au détriment de la stabilité.

Le température de la roue est aussi une variable à prendre en compte. Au bas d'une descente de col, la zone de freinage sur la roue peut atteindre 200 degrés. Mais ce n'était évidemment pas le cas, mercredi, sous la pluie froide qui a rendu les pavés de Paris-Roubaix encore plus glissants qu'à l'habitude.

jm/bvo

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