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Mondial-2014 - Brésil: Scolari ne recule pas en défense

Mondial-2014 - Brésil: Scolari ne recule pas en défense

Sous le feu des critiques après le naufrage du Brésil en demi-finale du Mondial-2014 (7-1 contre l'Allemagne), le sélectionneur Luiz Felipe Scolari a joué en défense devant la presse mercredi, refusant d'annoncer son départ et revalorisant son bilan.

En voyant débarquer Scolari et tout son staff en jogging, les traits tirés après une courte nuit, beaucoup de journalistes ont cru qu'une démission collective allait être annoncée au camp de base de la Seleçao à Teresopolis. Mais non. "Nous avons encore du travail, a expliqué Scolari, surnommé Felipao. Nous avons un engagement avec la CBF (fédération brésilienne) jusqu'à la fin de la Coupe du monde. Et maintenant, la fin de la Coupe du monde, c'est le match de samedi, pour la troisième place. C'est après ce match seulement qu'on va parler avec la direction de la CBF".

Le sosie de Gene Hackman s'accrochera-t-il à son poste ? En tout cas, il a cherché à revaloriser le bilan de "sa" Seleçao. Et il s'est montré combatif. Felipao n'a pas voulu commenter les déclarations d'un des dirigeants du foot brésilien, Delfim Peixoto, un des futurs vice-présidents de la CBF, qui a assuré dans les médias brésiliens qu'il n'entraînerait plus jamais la sélection. Mais le coach lui a mis un bon tacle au niveau de la rotule: "Le seul titre de l'Etat de Santa Catarina, en 1991, c'est moi qui lui ai donné comme coach. Il devrait se mettre à genoux et me bénir pour ça". Il faut dire que Delfim Peixoto l'a vertement tancé: "Felipao a été trop têtu. Depuis le départ. Pour le groupe choisi, la préparation, la tactique. Tout a été mal fait".

Oui, Felipao, "le grand Philippe", sait bien que cette déroute "est la pire" de l'histoire de la Seleçao, que cette "tache", ce sentiment de "honte" ne partira jamais. Mais pour l'ex-coach de Chelsea il ne faut pas tout jeter dans ce tournoi. "N'oubliez pas que le Brésil est arrivé en demi-finale d'une Coupe du monde pour la première depuis 2002", a insisté le technicien. Ca tombe bien, en 2002, c'était lui qui était à la tête de la Seleçao, championne du monde cette année-là face à... l'Allemagne, battue (2-0) en finale. Depuis, avec d'autres sélectionneurs, le Brésil a échoué en quarts en 2006 et 2010.

"Tout n'a pas été si mauvais dans ce Mondial. Contre l'Allemagne, il y a eu comme une coupure d'électricité pendant six minutes", a-t-il ajouté pour parler de ces 360 secondes pendant lesquelles l'Allemagne a inscrit quatre buts en première période. Le chef de troupe brésilien n'a pas voulu s'étendre sur le match de mardi --"ça ne sert à rien à chaud"-- mais a seulement souligné que "l'Allemagne est une grande équipe, trois fois championne du monde" et qui travaille "sur un bon projet depuis huit ans".

"Au début de la compétition, nous avions un rêve, celui d'être champion du monde, pour la sixième fois, d'écrire l'histoire, a encore confié le technicien. Maintenant, nous avons un autre rêve, celui de remporter le match pour la troisième place samedi".

"Felipao" sait que son équipe doit sortir la tête haute de ce dernier match. "Si nous n'avions perdu que 1 à 0, les choses seraient différentes, a-t-il analysé. Mais nous avons perdu 7 à 1, la catastrophe est arrivée. Nous sommes des compétiteurs et nous devons trouver des solutions pour surmonter cela. Nous nous battrons pour la troisième place.".

Cela n'atténuera pas la douleur d'un peuple de 200 millions de fans de foot, mais c'est la moindre des choses maintenant. Et, habilement, le sélectionneur a envoyé un message aux supporters: "C'était beau de voir tout ce soutien pendant la Coupe du monde. Je sais qu'aujourd'hui les sentiments sont mélangés. L'affection que nous avons reçue jusqu'ici était spectaculaire. C'était merveilleux".

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