Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tsvangirai: Mugabe "à court d'idées" pour relancer l'économie du Zimbabwe

Tsvangirai: Mugabe "à court d'idées" pour relancer l'économie du Zimbabwe

Le chef de l'opposition du Zimbabwe, l'ancien Premier ministre Morgan Tsvangirai, a accusé lundi le président Robert Mugabe d'être "à court d'idées", après près de trente-cinq ans de pouvoir, pour relancer l'économie minée par un chômage massif et menacée par une crise financière.

"M. Mugabe reste à cent lieues de la réalité de la situation de la nation, oublieux des difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les Zimbabwéens qui tentent de survivre", a-t-il dit dans un communiqué.

L'ancien chef du gouvernement de cohabitation avec M. Mugabe est redevenu chef de l'opposition depuis sa défaite électorale de l'an dernier face au dirigeant au pouvoir depuis 1980.

"Le gouvernement est tout simplement à court d'idées", a-t-il dit.

M. Tsvangirai, Premier ministre de 2009 à 2013, a ajouté que la corruption et la dilapidation des ressources de l'Etat exacerbaient les maux d'une économie où la dette publique s'élève à dix milliards de dollars.

"Nous avons un gouvernement qui n'a pas réussi à former un train de mesures de sauvetage du secteur productif afin de redonner vie à l'économie", a-t-il ajouté.

Il a notamment mis en cause la loi controversée d'"indigénisation" qui contraint les sociétés étrangères à céder 51% des parts à des partenaires zimbabwéens noirs et, selon lui, éloigne les investissements étrangers.

L'économie du pays n'a toujours pas récupéré de la crise provoquée il y a plus de dix ans par la saisie des terres appartenant à la minorité blanche. Selon des économistes indépendants, le taux de chômage atteint les 80%.

"La réalité d'aujourdh'ui est que nous sommes à l'écart de tout flux de capital significatif et d'une aide financière au développement substantielle", a dit l'ancien Premier ministre.

M. Tsvangirai est aujourd'hui attaqué au sein même de son parti, le MDC, après sa défaite électorale de juillet 2013. Quand bien même des fraudes électorales massives ont contribué à cet échec, c'est toute la stratégie de Morgan Tsvangirai qui est contestée par une partie du MDC.

rm/sk/arb/jlb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.