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Somalie: la capitale est au bord de la famine (ONU)

Somalie: la capitale est au bord de la famine (ONU)

La Somalie ravagée par la guerre est en train de replonger dans une crise alimentaire aiguë et des quartiers de la capitale, Mogadiscio, sont déjà au bord de la famine, préviennent lundi les Nations unies.

"La crise de la sécurité alimentaire en Somalie devrait s'aggraver dans les prochains mois à cause de faibles précipitations durant la principale saison des pluies, d'une restriction de l'aide et de l'accès humanitaires, d'une hausse de la malnutrition, de la guerre et de la hausse des prix alimentaires", a averti lundi l'Unité d'analyse de la sécurité alimentaire et de la nutrition (FSNAU) des Nations unies dans un communiqué.

Il y a trois ans, plus de 250.000 personnes, dont la moitié étaient des enfants, étaient mortes de faim en Somalie.

A Mogadiscio, l'ONU estime que la crise va s'emballer et atteindre rapidement le stade "urgence", un niveau avant la famine sur son échelle de classification de la faim.

Des milliers de personnes, déplacées par les combats, vivent dans de misérables abris de fortune dans la capitale où les insurgés islamistes shebab, liés à Al-Qaïda, mènent régulièrement des attaques contre le fragile gouvernement somalien sous perfusion internationale.

Parmi ces civils déplacés, "les taux de malnutrition aiguë et de mortalité ont dépassé les seuils d'alerte", souligne l'ONU. Dans tout le pays, plus de 200.000 enfants de moins de cinq ans sévèrement malnutris "ont urgemment besoin de soins", ajoute-t-elle.

Outre la capitale, les habitants du sud et du centre de la Somalie - les régions de Bakol, Gedo, du Moyen-Juba, de Hiran et du Bas-Shabelle - sont également durement touchés par la faim, précise la FSNAU.

La situation est encore aggravée par l'envolée des prix des céréales, qui ont connu jusqu'à 60% d'augmentation dans certaines zones depuis le mois de mars.

La Somalie avait été le pays le plus durement touché par la sécheresse extrême de 2011, qui avait affecté plus de 13 millions de personnes dans la Corne de l'Afrique. Le sud du pays en proie aux combats avait été le plus durement frappé.

Les shebab ont abandonné un à un la quasi-totalité de leurs bastions du Sud et du Centre depuis qu'ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils contrôlent néanmoins encore de vastes zones rurales et, face à la supériorité militaire de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) - un contingent de 22.000 soldats africains, financé et entraîné par les Etats-Unis et l'Union européenne -, ont délaissé le combat conventionnel pour la guérilla et les attentats, notamment à Mogadiscio.

L'Amisom a lancé une nouvelle offensive en mars contre les bastions shebab. Mais les insurgés n'ont subi que peu de pertes, s'étant repliés préventivement.

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