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Présidentielle afghane: Washington veut une enquête "approfondie" sur les fraudes

Présidentielle afghane: Washington veut une enquête "approfondie" sur les fraudes

Les Etats-Unis ont réclamé lundi un examen "complet et approfondi" des accusations de fraudes qui auraient entaché le second tour de la présidentielle en Afghanistan et ont appelé les deux candidats à coopérer à l'enquête.

Selon les résultats provisoires, l'économiste Ashraf Ghani devance largement son rival Abdullah Abdullah avec 56,4% des voix, mais Washington a appelé les autorités afghanes à ne pas se précipiter en déclarant l'un ou l'autre candidat vainqueur avant que les autorités aient rendu leurs conclusions.

Cette annonce n'a pas dissipé la confusion qui règne autour du scrutin que M. Abdullah, arrivé largement en tête à l'issue du premier tour, refuse de reconnaître sans un examen plus approfondi des fraudes qui risquent selon lui de lui voler la victoire.

Les chiffres annoncés ne sont pas "définitifs", a d'ailleurs prévenu le président de la commission électorale indépendante (IEC), Ahmad Yusuf Nuristani.

"Nous avons vu l'annonce des résultats provisoires rendus publics aujourd'hui (lundi) et tenons à souligner que ces résultats ne sont ni définitifs, ni ne font autorité. Ils ne sauraient non plus présager du résultat final qui pourra changer, en fonction des conclusions des organes électoraux afghans", a déclaré Jennifer Psaki, la porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Une enquête complète et approfondie au sujet d'accusations concernant des irrégularités est cruciale pour faire en sorte que le peuple afghan ait confiance dans l'intégrité du processus électoral et que le nouveau président afghan soit largement accepté en Afghanistan et à l'étranger", a-t-elle ajouté.

Un examen des plaintes doit être mené par la commission des plaintes (ECC) et Mme Psaki a exhorté les deux candidats à y coopérer, à "s'abstenir de toute action ou toute déclaration provocatrice" et à ne pas crier victoire prématurément.

"Les Etats-Unis ne soutiennent aucun candidat en particulier", a encore indiqué la porte-parole.

Le ton est monté ces derniers jours entre les partisans des deux candidats, notamment sur les réseaux sociaux.

En cas d'impasse persistante, certains observateurs craignent un regain de tensions entre les Tadjiks majoritaires dans le Nord, bastion des partisans de M. Abdullah, et les Pachtounes dans le Sud et l'Est, ethnie de M. Ghani.

Or le pays aborde une période délicate avec le retrait prévu en fin d'année de la force de l'Otan qui soutient depuis plus de 10 ans son fragile gouvernement face à la tenace rébellion menée par les talibans, toujours très actifs.

mlm/gde/rap

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