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Première réunion à Londres sur la modernisation du fixing de l'or

Première réunion à Londres sur la modernisation du fixing de l'or

Les acteurs du marché des métaux précieux se sont réunis lundi à Londres sous l'égide du Conseil mondial de l'or (CMO) pour discuter de la modernisation du processus de fixation du prix de référence de l'or.

"Trente-quatre délégués représentant tous les acteurs de l'industrie, dont les banques centrales, les banques en charge du fixing, les raffineurs, les ETF (fonds adossés à des stocks physiques d'or) et les représentants d'autres produits d'investissements liés à l'or, les bourses et les organismes professionnels, ont participé à la réunion", a indiqué le CMO dans un communiqué publié lundi.

"L'assistance était très ferme sur le fait que le fixing a besoin de réforme mais qu'il ne devrait ni être abandonné ni être remplacé par quelque chose de complètement nouveau", a indiqué à l'AFP Natalie Dempster, directrice générale en charge des banques centrales et des politiques publiques au CMO.

"Lors des deux prochaines semaines, nous avons un certain nombre de réunions de suivi avec les acteurs du secteur (...) et le Conseil mondial de l'or produira un rapport sur ce que nous pensons être le système de réforme optimal", a-t-elle déclaré.

"Nous le transmettrons au marché en temps voulu", probablement dans "quelques semaines", a-t-elle précisé.

Au cours des discussions tenues à huis clos lundi, plusieurs points clés ont émergé, dont le besoin d'un prix de référence "unique", "fiable" et "transparent".

Les participants ont également reconnu "l'importance d'élargir la participation au processus (de fixation d'un prix de référence pour l'or) pour refléter tout l'éventail des intervenants du marché".

Actuellement, le fixing se fait deux fois par jour (autour de 10H30 et 15H00, heure de Londres) lors d'une conférence téléphonique réunissant seulement quatre banques (Barclays, HSBC, Scotiabank et Société Générale). A partir d'un prix de départ, ces dernières font des offres d'achat et de vente jusqu'à ce que soit trouvé un prix d'équilibre.

Ce processus, actuellement scruté par les autorités de régulation financière dans divers pays, est soupçonné par certains d'être "manipulé".

"Les traders travaillant pour les institutions impliquées dans le fixing peuvent conclure des échanges pour influencer le prix dans un sens bénéfique à leur portefeuille", estime ainsi Caroline Bain, économiste chez Capital Economics.

Un exemple de manipulation a d'ailleurs été mis au jour avec l'amende de 26 millions de livres (32,8 millions d'euros) infligée en mai à Barclays par le gendarme des marchés britannique (FCA).

Un employé de l'établissement avait agi illégalement le 28 juin 2012 en tentant d'influencer la fixation du prix de l'or au-dessous d'un certain seuil afin d'éviter d'avoir à payer un client.

jb/jk/ih

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