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Mondial-2014 - Polémique sur l'arbitrage laxiste

Mondial-2014 - Polémique sur l'arbitrage laxiste

L'absence du moindre carton jaune sur le joueur qui a sérieusement blessé Neymar a soulevé une polémique sur l'arbitrage qui serait délibérément laxiste au Mondial-2014 au Brésil selon la presse allemande, accusation réfutée par la Fifa.

Sous le titre "Quelle est la responsabilité du patron des arbitres ?", le journal allemand Bild a lancé le pavé dans la mare lundi. Selon le quotidien, un document secret, émanant du patron des arbitres de la Fifa Massimo Busacca, demande aux arbitres de ne pas sortir de cartons jaunes. Selon Bild, les arbitres doivent s'imposer par leur seul charisme et leur présence physique. Ces accusations ont été jugées "inacceptables" par Walter de Gregorio, directeur de la communication de la Fifa, venu spécialement s'exprimer devant la presse à Rio, en préambule du traditionnel point-presse quotidien avec les médias. "Il y a des accusations dans la presse allemande, selon lesquelles la Fifa a mis sur pied un plan caché incitant les arbitres à ne pas donner trop de cartons jaunes ou rouges pour favoriser le spectacle au détriment de la santé des joueurs, comme Neymar, qui a été blessé: c'est inacceptable", a-t-il tonné, commençant à parler en anglais, puis passant directement à l'allemand.

La Fifa sait que sa cote de popularité ne va pas grimper au Brésil: Aucune procédure disciplinaire ne sera ouverte contre Juan Zuniga, joueur colombien qui a blessé Neymar. "Dans ce cas particulier, aucune action rétrospective ne peut être prise, l'incident impliquant le Colombien Juan Zuniga n'ayant pas échappé à l'attention des arbitres", a expliqué la commission de discipline de la Fifa lundi dans un communiqué, regrettant ensuite "profondément l'incident et les sérieuses conséquences sur la santé de Neymar".

La Confédération brésilienne avait critiqué l'absence du moindre carton donné à Zuniga qui a fracturé une vertèbre de Neymar (absent pour 40 jours) et, par rebond, avait demandé à la Fifa le retrait de l'avertissement donné, injustement selon les Brésiliens, à leur capitaine Thiago Silva. Ce deuxième carton jaune dans le tournoi le prive automatiquement de la demi-finale.

Concernant le carton jaune de Thiago Silva, la commission a rétorqué ne pouvoir "se saisir de ce cas, car il n'y a pas de base légale pouvant justifier une telle requête".

Avant que ce communiqué ne tombe, Walter de Gregorio avait lancé: "Nous (à la Fifa) serons critiqués quoi qu'il arrive, quelle que soit la décision, c'est du perdant-perdant, mais c'est le jeu et ça nous l'acceptons".

Y-a-il moins de cartons ? Oui, la tendance est à la nette décrue. Ainsi pour chacun des 60 premiers matches au Brésil, les arbitres ont distribué en moyenne 2,8 cartons jaunes et 0,16 carton rouge par match (contre respectivement 4,8 jaunes et 0,44 rouge en 2006; 3,83 jaunes et 0,27 rouge en 2010).

En quart de finale en 2006 en Allemagne, il y avait eu 21 cartons jaunes et un rouge donnés. En 2010 en Afrique du Sud, 20 cartons jaunes et deux rouges avaient été distribués au même stade de l'épreuve. Cette année Brésil, il y a eu "seulement" 15 cartons jaunes délivrés et aucun rouge en quart de finale. Mais il est difficile de tirer des conclusions définitives. Quatre équipes sur les huit en quarts de finale sont les mêmes (Allemagne, Argentine, Brésil et Pays-Bas) à quatre ans d'écart entre Afrique du Sud et Brésil. Mais, par exemple, un des deux rouges distribués en 2006 l'avait été à Luis Suarez, le "bad boy" du foot uruguayen. Il n'avait mordu personne, contrairement à cette fois au Brésil, mais il avait encore dérapé, arrêtant un ballon de la main. Cette fois Suarez et l'Uruguay -au jeu rugueux- n'ont pas atteint les quarts. "Il ne faut pas penser que des consignes ont été données pour laisser jouer à tout prix, quand un joueur comme Neymar quitte la Coupe du monde sur blessure, c'est une star en moins pour le Mondial, et ce n'est pas bon pour la Fifa", a conclu Walter de Gregorio.

pgr/pga/sk

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