Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mondial-2014 - Allemagne: cinq grognards dans la mère des batailles

Mondial-2014 - Allemagne: cinq grognards dans la mère des batailles

La 3e place au Mondial ? "Je n'en ai vraiment pas besoin, je préférerais me barrer avant": Philipp Lahm et les quatre autres grognards de l'équipe d'Allemagne voudront passer sur le corps du Brésil pour tout l'or du Mondial, mardi en demi-finale.

Trêve des accessits, "je veux vraiment plus, ce n'était pas notre dernier séjour à Rio", a tonné le capitaine allemand après le quart contre la France vendredi (1-0) au Maracana, en pensant à la finale du 13 juillet.

Car les médailles en chocolat, ça suffit ! Enfin justement, ça ne suffit plus à l'appétit des cinq rescapés des deux précédentes campagnes, c'est-à-dire outre Lahm, Per Mertesacker, Bastian Schweinsteiger, Lukas Podolski et Miroslav Klose.

Des batailles qui s'enchaînent et se ressemblent: la Nationalmannschaft est la seule équipe présente à chaque dernier carré de Coupe du monde au XXIe siècle. Et à la fin, ce n'est pas elle qui gagne.

Les cinq grognards, tous centenaires en sélections, ont écumé les podiums: 3e place au Mondial-2006, finale perdue à l'Euro-2008, 3e place au Mondial-2010, demi-finale à l'Euro-2012... Et le temps passe: quatre d'entre eux ont 29 ou 30 ans, et Klose 36.

Pour ce dernier, comme il l'a annoncé après l'Euro-2012, le tournoi brésilien préfigure sa retraite internationale. L'ultime survivant allemand de la Coupe du monde 2002 a l'occasion de faire d'une pierre deux coups mardi à Belo Horizonte: prendre sa revanche sur le Brésil, vainqueur 2-0 en finale du Mondial nippo-coréen, et dépasser Ronaldo au nombre de buts marqués en Coupes du monde, qu'il a déjà égalé (15).

Ce record, "ce n'est pas le plus important", a éludé le vétéran (135 sélections, 70 buts) après le quart. L'essentiel, c'est le titre: "Je crois qu'on a une grande chance d'y arriver et de pouvoir enfin tenir la Coupe entre les mains".

Aucun des quatre autres grands anciens n'aura atteint ses 36 ans à la campagne de Russie en 2018, mais le sentiment d'urgence poind néanmoins.

Par exemple chez Lahm (111 sélections, 5 buts): "Je suis conscient de disputer peut-être ma dernière Coupe du monde, et je vais donc jeter toutes mes forces dans la bataille, être encore plus concentré".

Schweinsteiger se veut plus optimiste: "J'ai 29 ans, c'est un très bon âge. Je pourrai sûrement encore jouer une Coupe du monde si ça marche toujours bien pour moi".

Mais le milieu (106 sélections, 23 buts) se dit aussi conscient de la particularité du tournoi actuel: "Plus on a d'expérience et plus on joue ce genre de matches, plus on savoure un tel match dans un pays aussi fou de foot".

Les deux joueurs du Bayern Munich ont toutes leurs chances d'aller en Russie. Podolski et Mertesacker, beaucoup moins.

"Poldi" (116 sélections, 47 buts) a perdu sa place de titulaire sous l'émergence des jeunots Götze et Schürrle, et surtout Reus, absent du Brésil sur blessure. "Merte" (102 sélections, 4 buts) non plus n'incarne pas l'avenir, qui se dessine plutôt avec Mats Hummels et Jérôme Boateng en défense centrale.

Excepté Klose, ils ont débuté en sélection en 2004 et étaient encore jeunes au Mondial-2006 à domicile. La 3e place, acquise sous les ordres de Jürgen Klinsmann dans un style empanaché, n'avait pas assombri le "Conte de fées d'été", comme on désigne cette époque en Allemagne.

Les défaites 1-0 contre l'Espagne aux deux tournois suivants (en finale de l'Euro-2008 et en demi-finale du Mondial-2010) avaient pu être digérées du fait de la puissance historique de l'armada espagnole. "Il faut savoir reconnaître quand une équipe est plus forte", s'est souvenu Lahm à l'orée de l'actuelle Coupe du monde.

Le revers contre l'Italie en demi-finale de l'Euro-2012, décidé par le double coup de canon de Balotelli (2-1), a été bien plus dur à avaler, a agi comme une défaite en rase campagne.

Mais deux ans plus tard, la Nationalmannschaft est remontée au front, fidèle au dernier carré. Cette persévérance sera-t-elle récompensée, comme pour le Bayern Munich dont la sélection s'inspire largement, vainqueur de la Ligue des champions en 2013 après des défaites en finale en 2010 et 2012 ?

sid-ybl/sk

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.