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Liban: deux Français et un Saoudien inculpés pour appartenance à l'Etat islamique

Liban: deux Français et un Saoudien inculpés pour appartenance à l'Etat islamique

Deux Français, dont un en fuite, un Saoudien et 25 autres personnes ont été inculpés lundi par la justice libanaise pour appartenance au groupe extrémiste de l'Etat islamique (EI) et pour préparation d'"attentats suicide", a-t-on appris de source judiciaire.

Ces inculpations interviennent quelques semaines après trois attaques suicide au Liban fin juin, des responsables de sécurité libanais ayant lié cette résurgence de violence à la montée en puissance de l'EI, qui mène des offensives fulgurantes en Irak et en Syrie.

Le Français, originaire des Comores, et le Saoudien, Ali Ibrahim Al Thuwainy, avaient été arrêtés les 18 et 25 juin dans des hôtels de Beyrouth par les services de sécurité libanais en se fondant sur des renseignements américains quant à la préparation d'actes "terroristes".

Parmi les 28 figurent également cinq Libanais.

Tous ont été inculpés "pour appartenance à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ancien nom de l'EI) dans le but de commettre des actes terroristes, pour achat de roquettes, de détonateurs et des matières explosives, pour fabrication de ceintures explosives et pour entraînement de personnes dans le but de commettre des attentats suicide", selon un tribunal militaire.

Le 24 juin, le ministère français des Affaires étrangères avait confirmé l'arrestation à Beyrouth d'un ressortissant français soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat.

Quant au Saoudien, il était l'acolyte présumé d'un kamikaze qui s'est fait exploser le 25 juin dans sa chambre d'hôtel à Beyrouth, au moment où des agents de la Sûreté générale effectuaient une perquisition. Selon Ryad, le kamikaze était un Saoudien recherché par les autorités.

Pays voisin de la Syrie en guerre, le Liban a été secoué par une série d'attentats et d'explosions depuis l'été 2013, revendiqués pour la plupart par des groupes extrémistes qui affirment riposter à l'engagement militaire du Hezbollah chiite aux côtés du régime syrien.

Le pays a connu une accalmie de trois mois depuis mars, avant la triple explosion fin juin. Outre l'hôtel, un attentat suicide a frappé un barrage des forces de sécurité, tuant un policier, et un autre a eu lieu dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, tuant également un policier.

Divisé entre partisans et détracteurs du régime syrien, le Liban est extrêmement perméable aux conflits régionaux, au premier rang desquels la Syrie.

cs-kam/ram/cbo

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