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Iran: une journaliste condamnée à deux ans de prison pour propagande

Iran: une journaliste condamnée à deux ans de prison pour propagande

La journaliste iranienne Marzieh Rasouli, qui collabore avec plusieurs médias proches des réformateurs, a annoncé lundi sur Twitter avoir été condamnée à deux ans de prison et 50 coups de fouet pour propagande contre le régime.

Mme Rasouli, spécialiste des arts et de la culture notamment pour les quotidiens Shargh et Etemad, avait été arrêtée avec d'autres journalistes en janvier 2012, une arrestation condamnée par la France et les Etats-Unis. Elle avait été ensuite libérée sous caution dans l'attente d'un procès, dont on ignore quand il s'est tenu.

Sur son compte Twitter (@marzie_r), elle a indiqué lundi avoir été condamnée pour "propagande contre le régime et perturbation de l'ordre public à travers la participation à des rassemblements".

L'accusation de propagande a été fréquemment utilisée contre les militants de la société civile, les responsables politiques et les journalistes après le grand mouvement de protestation provoqué par la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en 2009.

"Je dois aller demain en prison pour purger ma peine", a ajouté Mme Rasouli, expliquant avoir reçu un appel des responsable de la prison d'Evin, dans le nord de Téhéran.

Une autre journaliste réformatrice, Saba Azarpeyk, arrêtée fin mai, est pour sa part toujours détenue sans avoir eu de contact avec sa famille, a indiqué lundi son avocat.

En janvier 2013, elle faisait partie d'un groupe de 18 journalistes travaillant pour des médias réformateurs arrêtés par les forces de sécurité et accusés de collaboration avec des médias "contre-révolutionnaires" persans basés à l'étranger.

Les médias étrangers diffusant leurs programmes en persan, comme BBC Persian, Voice of America et Radio Free Europe/Radio Farda, sont accusés par Téhéran de participer au "complot" occidental visant à déstabiliser le régime iranien.

Le président iranien Hassan Rohani, un religieux modéré élu en juin 2013, a souhaité plus de liberté dans les affaires culturelles et sociales, notamment concernant la presse. Mais il doit faire face à l'opposition de l'Autorité judiciaire, contrôlée par les conservateurs qui critiquent régulièrement les positions jugées trop libérales du gouvernement. Depuis son élection, trois quotidiens réformateurs ont été fermés définitivement.

bur/cyj/cbo

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