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Afrique du Sud: la métallurgie en grève proche d'un accord salarial (ministère)

Afrique du Sud: la métallurgie en grève proche d'un accord salarial (ministère)

D'intenses tractations pour résoudre la grève de la métallurgie sud-africaine se déroulaient lundi autour du ministère du Travail, selon lequel les parties sont proches d'un accord salarial bien qu'ils restent d'autres divergences à régler.

"L'équipe du ministère devait rencontrer aujourd'hui les deux parties", a précisé à l'AFP un porte-parole de la ministre du Travail Mildred Oliphant, Mogakdi Pela.

"Ca a démarré dans la matinée, ils ont vu le patronat et à partir de 18h00 (16h00 GMT) nous nous réunissons avec le (syndicat) Numsa... l'heure ne compte pas, nous cherchons une solution", a-t-il ajouté.

"Les discussions ont atteint un stade sensible. En terme de pourcentage de hausse salariale, les parties sont très proches d'un accord. Mais il reste d'autres points à régler, travail temporaire, salaire jeune, allocation logement, entre autres", a-t-il indiqué.

Une nouvelle réunion patronat-syndicat pourrait avoir lieu mardi, a-t-on indiqué de sources patronale et syndicale à l'AFP, alors que les fils de la négociation sont interrompus depuis vendredi.

Jeudi soir, le patronat de la métallurgie (Seifsa) avait mis sur la table une salariale améliorée de 8% à 10% mais s'est heurté à un refus du Numsa qui réclame aussi la fin du recours au travail intérimaire dénoncé comme une forme d'esclavage moderne car les travailleurs temporaires gagnent moins et n'ont pas de couverture médicale. En terme de salaires, le syndicat est revenu à sa demande initiale de 15%, après être descendu à 12%, dans un pays où l'inflation dépasse le 6%.

Le puissant syndicat des métallos, le Numsa, a lancé le 1er juillet une grève illimitée dans le secteur pour obtenir de meilleurs salaires, appelant plus de 220.000 ouvriers adhérents à cesser le travail.

Le mouvement, émaillé de nombreux cas de violences, intimidations et vandalisme, touche quelque 10.500 entreprises.

Il entre mardi dans sa deuxième semaine, alors que l'Afrique du Sud sort de cinq mois de grève des mineurs de platine qui ont entraîné une contraction de toute l'activité nationale au premier trimestre, et contribué à la dégradation de la notation financière du pays.

Selon de nombreux observateurs, la grève a un volet politique, le Numsa ayant coupé les ponts avec l'ANC au pouvoir et militant pour un rééquilibrage de la politique économique nationale en faveur des travailleurs les moins bien payés.

clr/sba

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