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Wimbledon - L'heure de vérité pour Djokovic face au jardinier Federer

Wimbledon - L'heure de vérité pour Djokovic face au jardinier Federer

Novak Djokovic tentera de mettre fin à sa mauvaise passe en Grand Chelem dimanche en finale sur le gazon de Wimbledon face à Roger Federer qui vise un record dans son jardin pour marquer, encore, l'histoire du tennis.

Le Suisse, joueur le plus titré de tous les temps en Majeurs avec 17 trophées, peut ainsi devenir le seul homme à avoir remporté huit fois le tournoi londonien.

A bientôt 33 ans (le 8 août), il deviendrait aussi l'homme le plus âgé à s'imposer à Wimbledon, devant l'Américain Arthur Ashe (31 ans en 1975), et ferait taire les mauvaises langues qui le croyait fini l'année dernière.

Redescendu à la 8e place, son plus mauvais classement depuis onze ans, le Suisse avait subi une sortie précoce dans le royaume du All England Club au coeur d'une saison plombée par un dos en vrac.

Mais depuis janvier, le seigneur helvète, délivré de ses soucis physiques, semble revenir à son meilleur niveau et n'a jamais été aussi bon que sur herbe où il est jusqu'ici invaincu cette année.

Dans la continuité de son septième titre à Halle, le N.4 mondial a réalisé un parcours presque parfait à Londres. Il n'a lâché qu'un set et un seul jeu de service, le tout contre son compatriote Stan Wawrinka, en quart, à qui il reprendra la 3e place lundi, quel que soit son résultat en finale.

"Je sais que je suis toujours là et que je me sens bien à nouveau. Même à Roland-Garros (8e de finale), je n'étais pas loin du tout de faire quelque chose. En Australie (demi-finale), j'avais très bien joué à certains moments. Maintenant, c'est important de bien gérer la finale, de me faire plaisir", explique Federer.

Djokovic, qui chipera la première place à Rafael Nadal en cas de succès sur le Centre court, a eu un parcours plus sinueux. Bousculé au deuxième tour par l'expérimenté Radek Stepanek, secoué comme jamais en quart par Marin Cilic, il a dû encore batailler face au talentueux - mais encore un peu tendre - Grigor Dimitrov en demie.

A chacun de ces matches, le Serbe a montré des signes d'inconstance et n'a pas totalement rassuré sur sa capacité à renouer avec la victoire en finale de Grand Chelem.

Bloqué à six titres, le "Djoker" reste sur trois échecs consécutifs à ce niveau, le dernier le 8 juin face à Nadal à Roland-Garros, le seul Majeur qui se refuse encore à lui.

Les chiffres sont durs pour le Serbe qui a remporté une seule de ses six dernières finales, début 2013 à l'Open d'Australie.

"Perdre trois fois d'affilée n'est pas satisfaisant. Je ne peux pas me contenter de ça et je ne veux pas donner l'impression que je n'apprécie pas de jouer les finales", explique le Serbe qui a embauché Boris Becker en début d'année pour franchir un cap au niveau mental.

Cette finale sera justement l'occasion d'un duel à distance entre deux anciennes gloires du circuit.

L'Allemand Becker retrouvera dans le camp d'en face le Suédois Stefan Edberg, qui conseille Federer, aussi depuis le début de l'année.

Les deux hommes s'étaient affrontés trois fois en finale, avec deux victoires pour Edberg (1988, 1990) et une en 1989 pour Becker, vainqueur du dernier de ses trois titres londoniens cette année-là.

Chose frappante, les ex-champions se sont croisés 35 fois sur le circuit, comme leurs poulains qui se feront face pour la 35e fois dimanche.

Federer mène pour l'instant 18-16 face à Djokovic. Leur seul duel sur herbe, en demie en 2012 à Londres, avait tourné à l'avantage du Suisse, qui a aussi remporté leur unique confrontation en finale de Grand Chelem.

C'était en 2007 à l'US Open lorsqu'il était au sommet de son art.

ll/cd/jcp

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