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Wimbledon - Kvitova, la femme de l'ombre retrouve la lumière

Wimbledon - Kvitova, la femme de l'ombre retrouve la lumière

La Tchèque Petra Kvitova, retombée dans l'ombre après ce premier titre à Wimbledon en 2011 qui l'avait mise en pleine lumière, a renoué le fil d'une carrière frustrante en remportant pour la 2e fois le tournoi londonien samedi.

Il y a trois ans, cette grande blonde de 21 ans s'était en effet imposée sur le gazon londonien, à la surprise générale, et surtout à la sienne.

La carrière de la gauchère surpuissante, dotée d'un service de plomb, s'annonçait radieuse. Elle allait même finir l'année à la deuxième place du classement WTA, son meilleur classement jusqu'ici.

Et puis, soudainement, un an plus tard, plus rien en Grand Chelem, ou quasiment, alors qu'on lui promettait la première place dans les mois à venir.

Au lieu de cela, la jeune fille de Bilovec, qui remontera lundi à la 4e place, à 24 ans, glisse inexorablement hors du top 10 (11e).

"C'était partout, se souvient-elle au sujet de cette victoire. Cela a été une grosse surprise pour moi de me retrouver dans les journaux. Je n'imaginais pas l'effet. Maintenant je suis habituée et je sais probablement mieux gérer tout ça, la pression, les médias, l'environnement".

Réservée et pudique, Petra Kvitova doit alors apprendre à digérer les conséquences de sa nouvelle notoriété.

"Cela a été un problème que ma vie change autant après Wimbledon. Il m'a fallu du temps pour m'habituer à quelque chose. Je suis du genre à réfléchir, à penser à la pression. Cela m'a pris beaucoup d'énergie pour changer. Depuis trois ans, il y a eu des hauts et des bas. Je me rendais compte que beaucoup de gens attendaient plus de moi que ce que je leur donnais", explique-t-elle.

Sur le court, l'insouciance des débuts, qui lui a permis de percer, évolue peu à peu en tergiversations insidieuses qui bloquent son jeu.

Comme bien d'autres avant elle, Kvitova émigre à Monaco, et sa relation avec Radek Stepanek, le beau gosse du tennis tchèque, avec lequel elle a rompu depuis, en fait une +people+ dans son pays.

Cette amatrice de sushis, qui a troqué sa Skoda contre une rutilante BMW, doit lutter contre les problèmes de poids.

Pour remonter la pente, elle va travailler son appréhension psychologique des matchs avec un préparateur mental, afin d'apprendre à se blinder, à contrôler ses émotions, à prendre du recul.

Alors qu'elle n'avait jusque-là rien gagné en 2014, l'herbe de Wimbledon, sa surface fétiche, est arrivée à point nommé.

Avant la finale, elle comptait deux fois moins de "followers" sur les réseaux sociaux que son adversaire, la jeune et jolie Canadienne Eugenie Bouchard, utilisée comme tête de gondole idéale par la WTA.

Après ce deuxième titre en Grand Chelem, Kvitova espère bien combler une partie de son retard en termes de popularité.

cd/ol/gca

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