L'Argentine de Lionel Messi, victorieuse de la Belgique (1-0), affrontera les Pays-Bas, difficiles vainqueurs du Costa Rica (0-0, 4 t.a.b à 3) alors qu'une autre star, le Brésilien Neymar, a quitté le Mondial en hélicoptère.
La demi-finale Pays-Bas - Argentine, programmée mercredi à Sao Paulo, complète l'affiche des demi-finales. L'autre match opposera mardi à Belo Horizonte le Brésil, qui a éliminé la Colombie (2-1) mais perdu Neymar, à l'Allemagne, victorieuse de la France (1-0).
Voilà donc l'Argentine qui s'avance vers la conquête du titre. Et son jeu se met progressivement en place. Jusque-là articulés exclusivement autour de Messi, les enchaînements de l'Albiceleste sont désormais plus variés. Cette fois, la "Pulga" n'a pas été décisive --il a même raté un face-à-face avec le gardien belge Courtois en fin de match--, mais ses accélérations et ses passements de jambes ont largement participé à la déstabilisation de la défense belge.
Rayon satisfactions: la défense, particulièrement performante et rugueuse, et le retour en forme d'Higuain, auteur de son premier but depuis le début du Mondial et largement impliqué dans la construction.
En revanche, les Argentins déplorent la perte de l'un de leurs inspirateurs, le milieu Angel Di Maria, contraint de quitter la pelouse à la 33e minute en raison d'un problème musculaire à une cuisse. Cette blessure s'ajoute à celle de l'attaquant Agüero, touché face au Nigeria le 25 juin.
L'Argentine remet donc les pieds dans le dernier carré du Mondial pour la première fois depuis 1990. En revanche, la Belgique, dont la dernière apparition en demi-finale remonte à 1986, a raté son pari et son match.
Les Diables Rouges ont semblé absents du match, comme anesthésiés, à l'image de leur meneur Eden Hazard, décevant et sorti par le sélectionneur Marc Wilmots à 15 minutes de la fin.
Hazard est sorti du terrain... Le Brésilien Neymar a lui quitté le Mondial au lendemain de la fracture d'une vertèbre qui le prive de la fin de la compétition, et notamment de la demi-finale face à l'Allemagne mardi.
Allongé sur un brancard, il a adressé un salut de la main aux caméras et objectifs, avant le décollage de l'hélicoptère qui l'emportait dans la région de Sao Paulo, loin du camp de base de la Seleçao.
Son indisponibilité a été évaluée à environ 40 jours par le médecin de la Seleçao.
Son départ va contraindre le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari à reconsidérer son schéma tactique pour affronter les Allemands. Et sa blessure a ouvert un débat sur la responsabilité de son "agresseur", le Colombien Zuniga, menacé de mort sur les réseaux sociaux.
"Je ne sais pas s'il l'avait planifié avant le match, mais son geste sur Neymar a été très agressif, très violent", a ainsi lancé Ronaldo, champion du monde en 2002 avec le Brésil.
La Fifa va visionner les images vidéo et prendre connaissance des différents rapports avant de prendre une éventuelle sanction.
Les Pays-Bas ont rencontré de grosses difficultés pour éliminer le Costa Rica (0-0, 4 t.a.b à 3). Le gardien centre-américain Keylor Navas et son duo poteau-transversale ont repoussé toutes les tentatives néerlandaises, pendant le temps réglementaire et la prolongation.
Déjà héroïques face aux Grecs en 8e de finale, où ils étaient passés après prolongation et tirs au but, les Costariciens ont finalement cédé.
Juste avant la séance de tirs au but, le sélectionneur néerlandais Louis van Gaal a abattu son joker, en remplaçant son gardien de but Jasper Cillessen par Tim Krul, spécialiste de l'exercice et gardien de Newcastle.
Bingo ! Krul, sorti du banc, fut le héros de la séance de tirs au but, en détournant deux des tirs costariciens, assurant la qualification des Oranje pour une deuxième demi-finale consécutive.
Les Pays-Bas, trois fois finalistes (1974, 1978, 2010) mais jamais titrés, peuvent encore rêver d'aller au bout. Grâce à la carte gagnante de Van Gaal et à son improbable gardien remplaçant !
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