Radio-Canada a appris que Québec rendra la naxalone, un médicament utilisé pour traiter les surdoses de drogue d'opioïdes, beaucoup plus accessible afin de réduire la hausse de surdoses mortelles au Québec.
Un texte de Dorothée Giroux
La ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, donne le feu vert à un projet-pilote qui vise à permettre à un certain nombre de toxicomanes et à leur entourage de posséder et d'administrer cet antidote.
Vu l'urgence de la situation, les choses vont changer rapidement, dit la ministre Charlebois. « Ce qu'on souhaite, c'est sauver des vies. C'est vraiment préoccupant, c'est pour ça qu'on agit rapidement. On va rendre la naxolone disponible rapidement. Un mort, c'est un mort de trop! »
Cette mesure était demandée avec insistance par les groupes d'aide aux toxicomanes, tels que Méta d'Âme et le CRAN qui ont présenté le projet pilote PRO-FAN (Prévention et réduction des overdoses, formation et accès à la naxolone) que le gouvernement a décidé de lancer.
Ce projet vise à fournir à une centaine de personnes proches des toxicomanes, soit des amis, des membres de la famille ou des travailleurs de rues, une formation pour détecter les signes de surdose et administrer la naxolone. Ces personnes devront s'inscrire au projet pilote pour obtenir une prescription et une carte de compétence leur permettant d'administrer l'antidote.
Le Québec emboîte ainsi le pas à d'autres gouvernements en Amérique du Nord qui ont déjà implanté des mesures semblables pour limiter le nombre de décès par surdose.
Plus d'ambulanciers formés
Urgences-santé a aussi décidé de former, au cours des prochains jours, une cinquantaine de techniciens ambulanciers paramédicaux pour administrer la naloxone, aussi connue sous le nom de Narcan. Actuellement, une douzaine de techniciens ambulanciers seulement sont autorisés à injecter cet antidote, disponible en hôpital.
« [...] Dans certaines situations, et sous certaines conditions, l'administration de ce médicament viendra apporter un élément de plus aux traitements de ces patients », déclare Dr Dave Ross, directeur médical régional chez Urgences-santé.
Il s'agit d'une première vague de formation, qui devrait s'étendre à un plus grand nombre d'intervenants dès la fin des vacances estivales.
La Direction de la santé publique de Montréal soupçonne que du Fentanyl, un analgésique extrêmement puissant, ait été ajouté à certaines drogues de rue.
D'après les informations de Dorothée Giroux
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