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Zimbabwe: libération sous conditions d'un responsable de presse

Zimbabwe: libération sous conditions d'un responsable de presse

Le rédacteur en chef de l'hebdomadaire gouvernemental arrêté en juin et accusé d'atteinte à l'autorité du président Robert Mugabe a obtenu jeudi sa remise en liberté sous caution mais assortie de strictes conditions, a indiqué son avocat.

Edmund Kudzayi, en détention provisoire depuis le 19 juin, "a obtenu sa libération contre une caution de 5.200 dollars", a précisé Me Admire Rubaya à l'AFP.

Il devra toutefois se présenter deux fois par jour à la police de Harare et n'a pas le droit de s'éloigner de plus de 40 km de la capitale sans autorisation de la justice.

Le journaliste se voit reprocher d'avoir qualifié M. Mugabe -- au pouvoir depuis l'indépendance en 1980-- de tyran et de dictateur, et d'avoir insinué que le président zimbabwéen aurait usurpé ses victoires électorales passées.

Les propos incriminés remontent à une période antérieure à ses fonctions à la tête du Sunday Mail qu'il a rejoint en 2014 il y a trois mois.

M. Kudzayi est aussi inculpé pour avoir créé sous le pseudonyme de "Baba Jukwa" une page Facebook ayant pour spécialité de dévoiler les rouages du pouvoir et bagarres internes au parti présidentiel ZANU-PF rongé par les rivalités et calculs personnels suscités par la succession de M. Mugabe.

Succès d'audience durant les élections législatives et présidentielle de 2013, la page a appelé le public à déranger de hauts responsables gouvernementaux sur leurs portables pour se plaindre de la fraude électorale, en donnant leurs numéros.

Le mois dernier, M. Mugabe a accusé son ministre de l'Information Jonathan Moyo d'abuser son influence sur les médias d'Etat pour servir ses propres ambitions présidentielles et attaquer ses rivaux au sein de la ZANU-PF.

M. Moyo connaît une fortune fluctuante auprès du chef de l'Etat, qui l'a d'abord nommé ministre en 2002, avant de le débarquer en 2005 l'accusant d'avoir participé à une réunion pour préparer la succession à la tête du parti, puis de le remettre à nouveau en selle.

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