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Wimbledon - Grigor Dimitrov, le "Baby Federer", a bien grandi

Wimbledon - Grigor Dimitrov, le "Baby Federer", a bien grandi

Grigor Dimitrov, surnommé "Baby Federer" à ses débuts puis "M. Sharapova" pour sa romance avec la star russe, s'est fait véritablement un nom à Wimbledon en décrochant sa première demi-finale en Grand Chelem.

Après avoir bluffé tout le monde en terrassant mercredi le tenant du titre écossais Andy Murray, le jeune Bulgare, 23 ans, affrontera vendredi le N.2 mondial Novak Djokovic pour une place en finale.

Cela fait un certain temps que l'enfant d'Haskovo, dans les Monts Rhodopes, est attendu au plus haut niveau. Depuis son couronnement à Wimbledon et à l'US Open juniors en 2008, on parle de lui comme d'un futur crack.

Devant son élégance, son aisance technique et la qualité de ses déplacements sur le court, les connaisseurs n'ont pu s'empêcher de faire le lien avec Federer, l'homme aux 17 titres majeurs.

"Au début, cela fait plaisir à entendre, mais ce n'est pas sérieux", a souvent répété le Bulgare, un peu blasé par la comparaison.

Car Dimitrov, 23 ans, n'aspire à rien d'autre que de bouleverser la hiérarchie pour devenir le futur N.1, comme son jeune camarade de la même génération, le Canadien Milos Raonic, qui croisera lui le Suisse en demi-finale.

"Pas surpris" par son succès contre son "ami" Murray, le jeune Bulgare au physique de play-boy n'a "pas peur" de son futur adversaire Djokovic, malgré ses six titres du Grand Chelem.

Le Bulgare semble avoir véritablement franchi un palier cette saison. Il a déjà remporté trois titres, dont le dernier au Queen's sur herbe.

Il a aussi atteint son meilleur classement (12e) en mai et sera assuré d'intégrer le top 10 après le tournoi anglais. Le jeune loup du circuit a toutefois eu besoin de temps pour confirmer son formidable potentiel.

"Affûté, il serait numéro un mondial", disait de lui l'ex-champion Ivan Lendl, en mars 2013, en évoquant son manque de volume physique. Jusqu'à cette saison, cette carence l'avait pénalisé.

L'an passé à Monte-Carlo, il n'était pas passé très loin de l'exploit, en quarts, face au roi de la terre battue Rafael Nadal, avant d'être vaincu (6-2, 2-6, 6-4) par le rouleau compresseur majorquin et... les crampes.

Depuis qu'il travaille avec Roger Rasheed, ancien coach de Lleyton Hewitt, Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils, Dimitrov a bien progressé dans ce domaine.

Sa victoire, face à l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov, un autre espoir du circuit, au terme d'un match épique au troisième tour où il n'a pas joué son meilleur tennis, en est la preuve.

Face au "Djoker", le défi s'annonce bien plus relevé. En quatre confrontations avec le Serbe, il ne s'est imposé qu'une seule fois, à Madrid en 2013, sur terre battue (au meilleur des trois sets). Mais il n'a jamais été autant dans son élément que sur gazon où il est invaincu jusqu'ici cette saison.

"Il est en feu en ce moment. Ce sera un match difficile", estime Djokovic, qui loue les "gros progrès" de son jeune adversaire.

"Ce sera un vrai combat. Il a l'expérience derrière lui mais je joue un super tennis en ce moment et je crois en mes capacités", estime pour sa part Dimitrov, à qui sa compagne Maria Sharapova conseille simplement de "gagner".

"Je pense que c'est un bon conseil", s'amuse-t-il.

ll/alh

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