L'armée égyptienne a affirmé jeudi avoir tué 17 jihadistes dans le Sinaï au cours d'un échange de tirs, un an jour pour jour après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi.
Plusieurs groupes d'insurgés ayant revendiqué des attaques contre les forces de l'ordre depuis l'éviction de M. Morsi sont basés dans cette péninsule instable, où l'armée a déployé des renforts.
Selon l'armée, 17 jihadistes ont été tués et trois autres arrêtés. Les soldats ont également détruit quatre véhicules appartenant aux jihadistes dans la ville de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza.
Depuis le 3 juillet 2013, des groupes dont certains se revendiquent d'Al-Qaïda ont orchestré des attaques dans le Sinaï mais aussi au Caire et dans le delta du Nil. Selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats ont péri dans ces attaques.
La semaine dernière, quatre policiers ont été tués sur la route entre Rafah et El-Arish, dans le nord de la péninsule.
Ces violences interviennent sur fond de répression massive par les forces de l'ordre des partisans de Mohamed Morsi. Plus de 1.400 d'entre eux ont été tués en un an, plus de 15.000 membres présumés de sa confrérie des Frères musulmans ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès expéditifs.
Premier président élu démocratiquement d'Egypte, M. Morsi a été renversé après des manifestations monstre réclamant son départ.
Le chef de l'armée à l'époque, l'ex maréchal Abdel Fattah al-Sissi, a depuis quitté l'uniforme militaire pour endosser celui de président. Il a été élu fin mai avec près de 97% des voix.
bur-jds/cbo/fcc