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Les possibles candidats à la succession de M. Maliki

Les possibles candidats à la succession de M. Maliki

Le Parlement irakien se réunit mardi pour entamer le processus de formation d'un gouvernement, les puissances occidentales ayant appelé de leurs voeux un cabinet ouvert à toutes les communautés et confessions du pays.

Selon une règle non écrite, le poste de Premier ministre revient à un chiite, les Kurdes occupent la présidence et les sunnites la tête du Parlement.

Si l'actuel Premier ministre Nouri al-Maliki, dont le bloc est arrivé en tête aux législatives du 30 avril, fait figure de favori, les appels à son départ se sont multipliés depuis le lancement le 9 juin d'une offensive jihadiste qui a précipité l'Irak au bord du chaos.

Voici les candidats qui pourraient prendre la tête du gouvernement si M. Maliki, au pouvoir depuis 2006, n'était pas reconduit.

L'ancien vice-président Adel Abdel Mehdi est un des dirigeants chiites du Bloc des citoyens, anciennement connu sous le nom de Conseil supérieur islamique d'Irak (CSII), un parti considéré comme proche de l'Iran.

Cet économiste francophone a longtemps été vu comme un Premier ministre potentiel. En décembre 2005, il n'avait perdu que d'une voix contre M. Maliki lors d'une consultation interne à la coalition chiite qui venait de remporter les législatives.

Prédécesseur de M. Maliki, Ibrahim al-Jafaari est le chef de l'Alliance nationale, une coalition de partis religieux chiites dont celui de l'actuel Premier ministre.

Décrié pour son communautarisme par les Kurdes et les sunnites, il a été chassé du pouvoir en 2006, au début d'une guerre confessionnelle entre chiites et sunnites qui a fait des dizaines de milliers de morts.

Le chef de cabinet de M. Maliki ne fait pas la une des journaux, mais il joue un rôle considérable en coulisses. Il est issu du parti Dawa de M. Maliki, le plus ancien des partis politiques chiites, formé pour lutter contre Saddam Hussein.

Le conseiller de M. Maliki à la sécurité nationale a été chargé de missions délicates ces dernières années, qu'il s'agisse de chercher à restaurer les relations avec Ankara ou de tenter de convaincre de la nécessité d'une solution politique en Syrie. Il fait partie du bloc réformiste de l'ancien Premier ministre Jafaari.

Ingénieur de formation, Baqer Jaber Solagh a passé plusieurs années en exil en Iran, avant de rentrer en Irak où il est l'un des dirigeants du Bloc des citoyens.

Il a été ministre des Finances, puis de l'Intérieur. Son passage dans ce dernier ministère a été entaché d'accusations selon lesquelles il aurait mis en place des milices au sein de la police pour exécuter des sunnites. Il a toujours nié.

Ce docteur en mathématiques qui a vécu la majorité de sa vie à l'étranger fait partie du Bloc des Citoyens.

Faisant partie des artisans de l'invasion en 2003, il avait présenté à l'administration américaine des preuves factices sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein.

Vice-Premier ministre entre avril 2005 et mai 2006, il est devenu la bête noire des Etats-Unis qui le considèrent comme un agent de l'Iran.

Vice-Premier ministre chargé des Affaires énergétiques, M. Chahristani, un scientifique en physique nucléaire, a passé des années en détention, à l'isolement, selon lui parce qu'il avait refusé d'aider Saddam Hussein à développer des armes nucléaires.

Depuis qu'il est en charge du sensible portefeuille de l'énergie, il a mécontenté Kurdes et sunnites par son insistance à ce que la gestion des ressources pétrolières de l'Irak soit exclusivement assurée par le gouvernement de Bagdad.

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