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Le paquebot Concordia sera finalement bien démantelé à Gênes

Le paquebot Concordia sera finalement bien démantelé à Gênes

Le paquebot Concordia, échoué depuis deux ans et demi devant l'île toscane du Giglio, sera bien démantelé à Gênes et non pas dans le port voisin de Piombino, a annoncé lundi le Premier ministre Matteo Renzi.

Le conseil des ministres a approuvé un projet de transfert et démantèlement présenté ces derniers jours par le groupe Costa. "Le navire sera démantelé en Italie dans les délais prévus", a commenté M. Renzi, lors d'une conférence de presse, à l'issue du conseil des ministres.

"Avec le feu vert donné au démantèlement du Concordia à Gênes, les plus de 350 techniciens (du consortium) Titan Micoperi qui travaillent 24 heures sur 24 au Giglio peuvent maintenant commencer les opérations de remise à flots", s'est réjoui le patron de Costa Croisières, Michael Thamm. Selon lui, il ne reste plus qu'à installer 2 caissons sur les flancs du navire, sur le total de 30 jugés nécessaires par les ingénieurs qui ont conçu l'opération.

L'opération de remise à flots devrait débuter "à la mi-juillet après autorisation de l'Observatoire de surveillance (du site) et le départ définitif du bateau est prévu d'ici la fin du mois", a indiqué M. Thamm. Le dernier voyage du Concordia devrait durer quatre jours.

La démolition du navire qui avait fait naufrage le 13 janvier 2012 provoquant la mort de 32 personnes, faisait l'objet d'une lutte d'influence entre les régions de Ligurie (Gênes) et de Toscane. Il s'agit d'un contrat de 100 millions d'euros avec à la clef des centaines d'emplois.

Costa Croisières (groupe américain Carnival) armateur du navire avait présenté récemment un projet détaillé prévoyant l'évacuation du paquebot pendant le mois de juillet, son remorquage sur 280 km puis son démantèlement à Gênes.

Costa arguait que le port de Piombino -- beaucoup plus proche que Gênes du Giglio -- n'allait pas être prêt techniquement avant septembre pour recevoir le mastodonte qu'est le Concordia.

Le président de la région Toscane Enrico Rossi et la province de Grosseto (où se trouve le Giglio) avaient rétorqué que les risques pour l'environnement étaient beaucoup plus grands avec un remorquage jusqu'à Gênes et défendaient le port de Piombino, en crise suite à la fermeture d'une grosse aciérie et en cours de reconversion dans le démantèlement de navires.

La semaine passée "une conférence des services" réunissant la protection civile, les ministères de l'Intérieur, de l'Environnement, des Transports ainsi que les collectivités locales avaient demandé au gouvernement de trancher.

Le 8 juillet prochain, les derniers caissons permettant au Concordia de flotter devraient être installés sur les flancs du paquebot.

fka/gg

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