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Colombie: l'ELN revendique l'explosion d'un poste de police

Colombie: l'ELN revendique l'explosion d'un poste de police

La guérilla colombienne de l'ELN a revendiqué lundi l'explosion d'un poste de police à Bogota qui a fait quatre blessés dont deux agents il y a dix jours, peu de temps après avoir officialisé l'ouverture d'un processus de paix.

"Nous avons attaqué le poste de police à Bogota où un sergent et un policier ont été blessés", a indiqué l'Armée de libération nationale, dans un communiqué publié sur son site internet.

L'explosion avait eu lieu en plein après-midi le 20 juin dernier dans le nord de la capitale colombienne, endommageant une dizaine de bâtiments à proximité du poste de police. Sur place, les enquêteurs avaient retrouvé des traces de pentolite, un puissant explosif.

Dans son communiqué, l'ELN affirme avoir mené 57 actions depuis le début de l'année et provoqué la mort de 63 policiers et militaires. Des chiffres qui ne sont pas confirmés par les autorités.

L'ELN, qui a dévoilé il y a quelques semaines l'ouverture d'un dialogue avec le gouvernement, est la seconde rébellion d'extrême gauche après celle des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui mènent de leur côté des négociations de paix depuis 19 mois sans cessez-le-feu bilatéral.

Fondées dans les années 1960, l'ELN et les Farc sont les dernières guérillas en activité en Colombie, où elles comptent encore respectivement 2.500 et 8.000 combattants, selon le ministère de la Défense.

"Il est normal qu'au moment de commencer un dialogue, ils essaient de démontrer leurs forces", a réagi l'expert Juan David Rodriguez, chercheur au Cerac, un centre d'études spécialisé dans le conflit colombien, interrogé par l'AFP.

La revendication de l'ELN survient au lendemain d'une attaque à l'explosif qui lui a été attribuée par l'armée dans le nord-est du pays. Cette action a fait 13 blessés dans un complexe pétrolier situé dans la province d'Arauca, considérée comme son fief.

Le ministre de l'Energie, Amylkar Costa, a affirmé lundi que cette attaque, qui visait un important oléoduc, allait affecter la production pétrolière, les opérations ayant été "suspendues pour raisons de sécurité" sur le site.

"Ce n'est pas la meilleure manière de trouver le chemin du dialogue permettant de conduire à une issue négociée du conflit", a averti le ministre.

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