Le président turc Abdullah Gul a annoncé qu'il ne briguerait pas un deuxième mandat, ouvrant la voie au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan pour se porter candidat à la magistrature suprême.
"Je ne poserai pas ma candidature. (...) Mon mandat expire le 28 août", a déclaré M. Gul à la presse à l'issue d'un entretien à huis clos avec M. Erdogan à Istanbul, ajoutant qu'il avait informé le Premier ministre de sa décision avant les élections municipales de mars dernier.
Effectuant son troisième mandat comme Premier ministre - le maximum autorisé par les règles du parti au pouvoir, le Parti de la Justice et du Développement (AKP) - M. Erdogan pourrait annoncer mardi qu'il sera le candidat de son parti à l'élection présidentielle.
M. Gul, entré en fonctions en 2007, pourrait devenir Premier ministre si M. Erdogan obtenait la présidence au cours de la première élection au suffrage universel du chef de l'État le 10 août prochain.
Interrogé sur ce point, M. Gul a déclaré: "Ce sont des choses dont on parlera plus tard".
M. Gul, cofondateur de l'AKP avec M. Erdogan, avait déclaré qu'il n'avait pas de plans pour l'avenir et écarté l'idée de partager des responsabilités avec le Premier ministre.
La présidence de la République est restée jusqu'ici une fonction surtout honorifique mais M. Erdogan a déclaré qu'il exercerait pleinement ses pouvoirs s'il était élu ce qui pourrait donner lieu à des frictions entre le Président et le Premier ministre.
Dimanche, les deux partis d'opposition turcs, ont déclaré formellement leur soutien à Ekmeleddin Ihsanoglu, ancien président de l'Organisation de Coopération Islamique (OCI).
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