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Equateur : un journal d'opposition suspend sa parution et dénonce une persécution

Equateur : un journal d'opposition suspend sa parution et dénonce une persécution

Un journal d'opposition en Equateur a annoncé dimanche dans ses colonnes la suspension de sa parution, dénonçant une persécution de la part du gouvernement.

Créé il y a 32 ans, le quotidien Hoy, qui ne sera disponible qu'en version digitale à partir de lundi, s'estime être notamment la cible d'une loi de régulation de la presse adoptée l'an dernier à l'initiative du président socialiste Rafael Correa.

Accusant les autorités de vouloir "transformer l'information en service publique", le journal invoque notamment un "boycottage permanent de la publicité", l'"annulation de contrats d'impression" de divers livres et d'"autres entraves à son financement".

Au pouvoir depuis 2007, M. Correa, une des figures de la gauche antilibérale en Amérique, entretient des relations conflictuelles avec la presse privée et les milieux d'affaires, qu'il accuse de vouloir renverser son gouvernement. Le chef de l'Etat a déjà attaqué à plusieurs reprises des journaux devant la justice.

"La perte graduelle des libertés et la limitation des garanties constitutionnelles dont souffre l'Equateur, l'autocensure imposée par la loi sur la communication, les attaques répétées, directes ou indirectes contre la presse non contrôlée par le gouvernement, ont créé, en plus de sept ans, des conditions totalement défavorables au développement d'un journal libre", dénonce Hoy dans son article.

La loi sur la communication, considérée par l'opposition comme une volonté de censure, une inquiétude relayée par certaines organisations internationales, vise à réguler le secteur des médias, interdisant par exemple aux banques de posséder un groupe de presse.

Elle prévoit aussi la possibilité de sanctionner des publications pour des contenus jugés discriminatoires ou offensants.

sp/pz/bds

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